Quand Edie est invitée au mariage d’un collègue à qui elle pensait pourtant plaire et qu’elle doit EN PLUS s’y rendre avec un mec odieux faute de mieux – parce que, oui, elle est seule au monde dans cette épreuve-, elle se dit qu’au moins rien de pire ne peut lui arriver. Jusqu’à ce qu’elle soit surprise dans une situation ambiguë avec le marié, et que la faute retombe entièrement sur elle. Là, vraiment, elle touche le fond.
La voyant lynchée sur les réseaux sociaux et jugée par tout le monde, son boss l’exile à Nottingham pour qu’elle écrive la biographie d’un auteur en vogue, Elliot Owen. Parfait pour repartir de zéro, non? En fait, pas vraiment. Car, pour ce boulot, non seulement Edie retourne habiter chez son père avec sa soeur excentrique, mais, en plus, elle doit apprivoiser cet acteur capricieux et prétentieux.
A ce stade, Edie ne sait plus très bien où elle en est, c’est sûr, mais elle n’a pas trente-six solutions, seulement deux : laisser les autres décider qui elle est ou leur prouver, ainsi qu’à elle-même, qu’elle n’est pas celle qu’ils croient.
Date de sortie : 05/10/2016
Prix : 8e en broché et 6e99 en numérique
Une situation inattendue, des ragots, un changement de vie, voilà ce qui pourrait résumer Pas celle que tu crois.
Edie est une femme en demande constante d’affection. De par son passé et la perte qu’elle a subie, elle a grandi en n’ayant pas vraiment une haute opinion d’elle-même. Elle va devoir se relever et affronter les rumeurs pour trouver qui elle est vraiment.
Elliot a tout pour lui. Il est beau, connu, a un esprit vif et un humour piquant. Mais sa notoriété lui pèse. Tout n’est que façade empêchant le monde de voir qui il est vraiment et ce qu’il cache.
Ce livre pourrait se découper en deux parties bien distinctes :
la première basée sur l’événement qui va changer la vie d’Edie. Elle va devoir faire face à la perfidie et l’hypocrisie des gens. Son monde s’effondre, on la retrouve totalement perdue victime de la mesquinerie des autres.
La seconde partie commence lors de sa rencontre avec Elliott. A partir de là on va vraiment entrer dans le vif du sujet. On apprend à mieux connaître les personnages, leurs forces, leurs faiblesses. Petit à petit les révélations s’enchaînent et les sentiments contradictoires apparaissent. Edie et Elliot vont évoluer sur un fil permanent, n’osant pas se parler vraiment. La culpabilité, la rage et les préjugés vont leur faire la vie dure. Néanmoins, la présence de leur famille et leurs amis vont faire avancer les choses et leur permettre d’ouvrir les yeux.
J’ai aimé la fluidité de l’écriture malgré quelques longueurs dans la première partie qui m’ont fait décrocher à certains moments. Il m’a fallu un petit temps d’adaptation également avec le récit à la troisième personne qui je trouve alourdit le texte. Cependant, Mhairi nous offre une jolie histoire qui aborde le thème des on-dits et de la souffrance ressentie par les personnes qui en sont victimes. Elle pose un regard honnête et franc sur les médias sociaux et leur portée. De quoi nous faire réfléchir !
La fin est belle et laissée ouverte à l’imagination du lecteur. J’ai apprécié ce moment passé en compagnie d’Edie et Elliot et espère pouvoir les redécouvrir dans un prochain roman.
