Ça a commencé quand Flore a fait brûler sa confiture de groseilles . Ou alors, quand son père l’a appelée à l’aide, coincé entre les branches du vieux pommier. En fait, non, ça a vraiment commencé quand ses amis l’ont inscrite au concours de confitures. Oui, c’est à partir de ce moment-là que la vie de Flore a pris un tournant inattendu
Car la jeune mère célibataire presque trentenaire a dû faire face à un obstacle de choix : confectionner une confiture aux figues… sans figues. Et, malgré la mobilisation de tout le village pour la soutenir dans sa quête, impossible de trouver les fameux fruits au beau milieu de cette canicule qui frappe le Sud-Ouest de la France. Impossible ? Non, pas tout à fait. Car il y a bien quelqu’un qui en a, des figues : Corto, le beau jardinier mystérieux que tous les habitants du village considèrent avec méfiance. Et pour cause : il est tatoué et dégage une aura de mystère et de danger
Alors, oui, ça a commencé comme ça, avec un concours de confitures, une pénurie de figues et Corto.
Date de sortie : 12/10/2016
Prix : 12e90 en broché et 4e99 en numérique
Si vous cherchez une jolie histoire mettant l’accent sur le romantisme et des personnages aussi touchants les uns que les autres, nul doute que “Ça a commencé comme ça” est fait pour vous.
Sous la plume délicate d’Angela Morelli, la relation entre Flore et Corto prend vie sur fond de confiture et d’émotions. Ce roman prend son temps, il est de ceux que l’on déguste, que l’on apprécie patiemment, qui se construit page après page.
La vie de Flore est loin d’être un long fleuve tranquille. Elle nous émeut par sa situation mais également par son sang froid et son courage. Son vécu a totalement forgé sa personnalité qui se reflète dans son quotidien : une gentillesse extrême, un altruisme sans faille, elle accumule les jobs tout en s’occupant de sa fille et de son père. Sa générosité, son optimisme, sa débrouillardise et son pragmatisme en fond une femme qui ne peut que nous toucher.
Corto va être l’élément perturbateur dans sa vie bien minutée. Mystérieux à souhait, personne ne sait qui il est vraiment ni d’où il vient. Il n’en reste pas moins l’homme le plus sexy du coin mais également le plus dangereux. De quoi donner des frissons à notre Flore.
Comme je vous le disais, l’histoire prend forme pas à pas, entraînant le lecteur dans une tranche de vie rafraîchissante, pleine de remises en question et de bouleversements. On retrouve avec plaisir le style d’Angela qui nous séduit, nous donne envie de découvrir son récit et celui de ses personnages. Elle réussit de nouveau à nous attendrir avec cette femme qui ne peut rien refuser à personne, qui se tue à la tâche pour tenir la tête hors de l’eau. Du coup le reste passe doucement au second plan comme un bonus éblouissant son existence.
J’aimerais absolument vous parler de Fanny pour qui j’ai eu un véritable coup de coeur. C’est la meilleure amie de Flore pleine de peps et d’enthousiasme, celle sur qui on peut compter peu importe la situation. Je me suis totalement identifiée à elle car, sachez-le lors de votre lecture, elle a exactement le même genre de répliques que j’ai dans la vie. Autant vous dire que j’ai adhéré à son humour potache et ses réparties cinglantes.
C’est donc un vrai livre Feel Good qui sent bon le sud-ouest. Un livre où l’on se projette aisément dans cette fermette qui sent bon les fruits macérés et le sucre. On en entendrait presque les cigales qui craquettent.
