121 ans après le Grand Changement, l’Histoire de l’humanité a quasiment disparu. Le roi Richard de Lacourt, monarque tyrannique, règne sur Inalia. Il est désormais temps pour lui de marier ses deux fils pour assurer le maintien de la couronne. Chez la marquise de Morvan, Pénélope, jeune servante de dix-sept ans, est depuis peu assignée au service de Laurine, la plus jeune des trois héritières du Manoir. Aux côtés de ses amies, Sylvia, Lucie et Christine, elle tente de survivre aux maltraitances et aux humiliations que leur infligent leurs maîtresses. Lors de la visite des princes au Manoir, Pénélope fait par hasard la connaissance de l’un d’eux, le prince Stéphane. Leurs interrogations quant au mystérieux passé de l’humanité pourraient bien les rapprocher…
Date de sortie : juillet 2016
Prix : 19e en broché
J’ai fait la connaissance de Maud Cordier lors de la publication de son premier roman “Quand le ciel descend sur la terre” (que je vous recommande vivement), c’est donc avec un grand plaisir que j’ai accepté de découvrir Inalia, Le prince des loups.
Une fois n’est pas coutume je suis sortie de ma zone de confort pour explorer ce nouvel univers empli de sentiments et de magie. Lorsque je pense à ce roman, je me remémore toute cette palette d’émotions vives qu’il m’a fait ressentir allant de la peur à l’indignation en passant par la satisfaction et l’espoir. C’est étonnant la manière dont Maud capte l’attention du lecteur et l’emporte avec elle dans son monde et le prend aux tripes. L’originalité de son histoire, 121 après le grand changement,a ramené l’humanité plusieurs siècles dans le passé. Elle nous décrit avec précision et justesse les conditions de vies de ses personnages et cette ambiance si caractéristique de la monarchie et de leur sous fifre.
Je ne suis pas une inconditionnelle des romances historiques, cependant, ici le caractère bien trempé de Penelope m’a emportée sans mal à travers l’histoire. J’ai attendu ses réactions, appréhendé ses ennuis et admirer sa volonté. J’aime toutes les facettes de sa personne. Elle est vive, percutante, ne se laisse pas marcher sur les pieds et pourtant au fil des pages elle nous permet de voir un côté plus fragile, plus pur, plus innocent. Nous n’avons qu’une envie durant le récit, l’aider à sortir de cet enfer.
Autour de Penelope gravite une myriade de personnages plus intéressants les uns que les autres. Que ce soit ses amies qui se retrouvent unies dans la même précarité ou les princes aussi mystérieux l’un que l’autre en passant par les demoiselles de Morvan qu’on étriperait bien, ils jouent tous à la perfection le rôle que Maud leur a attribué. Ils nous subjuguent, nous touchent mais ébranlent également notre confiance. Il y a un moment où j’avoue avoir douté de tout le monde tant l’auteur arrive nous projeter dans ce château où règne la luxure, le paraître et autre malversations politiques.
La pointe de fantastique arrive tout doucement dans le récit. Petit à petit, une phrase, une réaction, un évènement nous donne le temps de nous faire à l’idée de ce qu’il va suivre. Je me suis laissée happer par ce côté de l’histoire car l’image qu’a donné l’auteure à son roman est captivante. Notre monde tel qu’il est aujourd’hui n’est plus et j’ai vraiment aimé la manière dont le passé nous est conté. Il nous met face à nos erreurs, nous pousse à nous poser des questions sur notre existence et ses conséquences. C’est un tome qui fait sans nul doute réfléchir.
Vous l’aurez compris, j’ai pris beaucoup de plaisir à rencontrer Penelope, à m’imprégner de son histoire. La fin nous donne envie de repousser l’échéance, on voit les pages défiler et lorsque l’on comprend ce qu’il se passe on ne veut pas que ça se termine. On en veut plus beaucoup plus.
Alors, si vous aimez les légendes, les personnages émouvants et les histoires bien menées, jetez-vous sans attendre sur Inalia : Le prince des loups !
