Poursuivie par un ex-mari fou à lier, Lucía, sous le nom de Cat Marín, enchaîne les petits boulots et ne reste jamais longtemps au même endroit. Le compte en banque toujours à sec, elle se résout à offrir ses services comme escort girl. Son premier client n’est autre que Maksimilian Sevastyan. Ce politicien russe, séduisant et glacial, est réputé pour avoir de désirs exigeants. Leur rencontre est explosive : il la trouve autant qu’elle l’attire. Et, inévitablement, l’arrangement d’une nuit perdure. Initiée à des jeux interdits, Lucía découvre que le plaisir a ses vices que la raison ignore…
Date de sortie : 01/02/2017
Prix : 7e95 en broché et 5e99 en numérique
Après un premier tome qui avait su m’accrocher grâce à son histoire aux doux accents de danger, je trépignais d’impatience de découvrir le visage d’un nouveau membre de la famille Sevastyan. C’est maintenant chose faite et je n’ai qu’une chose à vous dire : si vous aviez été séduite par Aleksandr, vous allez fondre pour Maksimilian.
Les codes de l’histoire ne changent pas vraiment. Cependant, Kresley Cole a énormément misé sur la personnalité des protagonistes leurs différences, mais surtout sur leur voluptueuse attraction.
Il faut le reconnaître ce tome est des plus émoustillants. Lucía et Maksimilian transpirent l’érotisme de tous leurs pores. Les voir en action m’a totalement captivée tant les scènes sont torrides et leur communion explicite. L’initiation dans le milieu de Maksimilian de la jeune femme est aussi essentielle au récit que la fougue qu’elle déploie à profiter du moment présent. Il faut dire que le sexe est le ciment même de leur liaison, il est donc tout naturel qu’il prenne une part importante dans le récit. Il en deviendra même une façon de communiquer entre ces deux êtres perdus recherchant la lumière.
Le principal attrait de cette saga pour moi est l’univers bien particulier dans lequel évoluent les personnages. Ici encore, le danger est présent à toutes les pages. Que ce soit la mafiya russe qui plane comme une ombre sur notre couple où la menace plus vive que représente Edward le traqueur de Lucia, tout est calibré pour entremêler leur existence et arriver au point de non-retour. La tension qu’apporte la fuite de Lucía est palpable. Elle conditionne le tempérament impétueux de la jeune femme et va la pousser à se tenir sur ses gardes jour après jour. La peur, la confusion, le doute s’insinuent petit à petit dans l’esprit de Lucía qui ne cessera de voir la fuite comme une solution.
Le dynamisme de ce second opus vient du rapport de force qui s’engage entre les personnages. Ils sont tous les deux têtus, tous les deux sur le point de craquer. Leur relation s’établit sur leurs dissemblances : le caractère volcanique de Lucía entre en confrontation perpétuelle avec la froideur et l’autoritarisme de Maksimilian. Ce choc de culture est très agréable durant la lecture et apporte le piquant nécessaire au fonctionnement de leur histoire. Le seul bémol pour moi a été la traduction systématique des phrases espagnoles, cela m’a beaucoup gêné au départ. Malgré tout, une fois lancée dans ce roman, je n’y ai plus vraiment fait attention, emportée par l’intensité du texte.
J’avais pris beaucoup de plaisir avec Le professionnel, mais je dois dire que Le Maître se positionne un cran au-dessus. Grâce à la fragilité de leur liaison, à la force des personnages et aux fracassantes révélations, j’ai été emportée par ce récit bourré de sensualité et de perniciosité. Il ne me reste plus qu’à me préparer à rencontrer Dmitri et je vous avoue que je suis très intriguée par le dernier frère de la lignée. Rendez-vous le premier mars pour lever le voile.
