Avant que nous allions plus loin, mettons les choses au point. Je veux que vous fassiez trois choses : Un. Ne soyez pas offensé par ce que vous lirez dans les pages qui suivent. Deux. Laissez vos inhibitions au vestiaire. Trois — et c’est le plus important. Tout ce que vous verrez et entendrez à partir de maintenant doit rester entre nous. OK. À présent, passons aux choses sérieuses.
Date de sortie : 01/02/2017
Prix : 7e60 en broché et 7e99 en numérique
Certains secrets valent mieux d’être gardés. C’est d’autant plus vrai lorsque ceux-ci nous entraînent dans les méandres d’une société secrète où seuls les puissants ont leurs entrées.
Je vous l’avoue en commençant ce livre j’ai eu peur. D’un côté parce que je ne connais pas du tout l’auteur, le résumé ne m’aidant pas plus que ça sur la nature de ce roman, et de l’autre parce que mon ignorance m’a poussée à faire une chose inhabituelle : regarder les avis d’autres lectures — ce que j’aurai dû m’abstenir de faire pour être tout à fait sincère.
Je ne vais pas dire que ce livre m’a transcendé, on en est même très loin, mais j’ai trouvé le fond de l’histoire intéressant malgré tout. L’idée de base était bonne, mais l’auteure ne l’a pas vraiment exploitée. Le fil du récit est assez décousu, j’ai eu l’impression de sauter du coq à l’âne d’un chapitre à l’autre, mais pour autant je n’ai pas été totalement dégoûtée par le déroulement de ce roman.
Est-ce que Juliette Society est vulgaire ? Oui, mais dès les premières pages nous sommes mis en garde sur le genre de lecture qui nous attend. Est-ce que ça s’apparente à du porno ? Bien que les scènes soient dures et quelquefois peu ragoûtantes, je n’irai pas jusque là. Je n’ai pas été plus choquée par la nature du texte que lorsque j’ai lu Up in the air de RK Lilley par exemple. Certes ce n’est pas le genre de livre que j’affectionne, mais je ne peux pas dire que ce soit plus choquant que certains récits lus précédemment. Les situations particulières dans lesquelles se met Catherine vont de pair avec l’ensemble de l’histoire. Attention je ne dis pas que j’approuve, car c’est loin de m’avoir conquise, mais je m’attendais à bien pire.
J’ai lu ce livre sans réellement m’y plonger. L’appétit sexuel des protagonistes est si grand, les ébats si débridés que je n’ai pas pu m’identifier aux personnages. J’ai donc eu l’impression de survoler ce roman avec une certaine retenue. Je n’ai d’ailleurs pas spécialement apprécié les fantasmes permanents que nourrit Catherine et qui se superposent à la réalité tout comme j’ai eu beaucoup de mal avec les descriptions à rallonge.
J’ai néanmoins ressenti de l’affection pour cette jeune femme qui se cherche, qui repousse ses limites, mais qui sait pour qui son cœur bat et ne remet jamais ses sentiments en question. C’est une des facettes que j’ai préférées chez elle.
Concernant l’auteure, elle m’a déstabilisé par sa narration directe, crue voir carrément vulgaire selon les moments. Elle nous livre son histoire sans détour tout en s’adressant au lecteur personnellement.
Pour conclure, je dirais tout simplement que Sasha Grey nous offre un livre purement érotique. Ne dit-on pas d’ailleurs que le sexe est le moteur de la vie ? C’est exactement ce que la Juliette Society vous apportera.
