Suite au décès de sa mère, Joe hérite d’un courrier lui dévoilant le nom de son père biologique, ainsi que l’endroit où il vit. Esseulée, et démunie face à son deuil, la jeune infirmière décide de tout plaquer pour partir en quête de ce père inconnu, un certain Jerry Welsh, propriétaire d’un bar et dirigeant d’un club de moto en Californie.
Surpris de découvrir l’existence de sa fille de 27 ans, Jerry accepte malgré tout de lui donner sa chance, et lui fait une place dans son monde à lui, mais aussi dans sa famille : celle de sang, comme celle de cœur. Joe découvre la véritable identité du club. Plus que des passionnés de motos, ces hommes forment un véritable gang ayant la main mise sur toutes sortes d’économies parallèles.
Novice dans ce milieu, Joe s’apprête à mettre les pieds dans un univers dont on ne ressort pas indemne.
Date de sortie : 18/01/2018
Editions : Auto-édité
Prix : 14e en broché et 4e99 en numérique
Certes, il m’avait tirée d’affaire, mais j’avais découvert son autre visage. Une lueur si sauvage avait pris vie dans son regard bleu glacé…J’avais vu la hargne déformer ses traits fins. Un masque de colère avait recouvert leur beauté. Une colère d’une violence incroyable.
Depuis quelques années, je me passionne pour les MC et leur mode de fonctionnement. Je ne suis pas une experte du genre, toutefois, j’aime me plonger dans ces romances où les mœurs peuvent paraître douteuses, mais où il existe de vraies règles et où la famille prend un tout autre sens. Alors, lorsque Blandine P Martin m’a proposé de lire son roman Wild Crows, je n’ai pas hésité une seule seconde et il ne m’aura pas fallu longtemps pour me lancer et le dévorer.
La première chose que je tiens à dire c’est que ce livre n’est pas du tout dans la veine de ceux que vous pouvez connaitre. On découvre dans ce premier tome une vraie relation certes, mais entre un père et sa fille. Déroulement plutôt logique puisque tout part de ce lien que Joe souhaite établir avec Jerry Welsh. Un nom écrit sur un bout de papier qui suffit à bouleverser son existence.
On assiste alors à la rencontre de deux mondes en totale opposition et j’ai apprécié la manière dont l’autrice a abordé les choses. La situation pour Joe est déroutante, néanmoins j’ai trouvé son intégration facile presque évidente. Sous la bienveillance de Jerry, elle prend ses marques, s’adapte et apprend à comprendre les codes du club. Une période de transition nécessaire finalement pour celle qui n’a jamais vécu auprès de son père et ne sait pas comment fonctionne un MC.
Pour ce qui est justement des règles, le point de vue de Jerry est essentiel à l’histoire. Grâce à lui, on côtoie le meilleur et le pire des rassemblements de bikers tout en prenant l’ampleur des risques qu’ils encourent. Je trouve cet univers réellement fascinant même si la loi du plus fort règne et que tous les coups sont permis. Car au-delà de la rudesse de ce milieu, ce qu’il ressort à mon sens c’est l’importance de cette famille aux yeux de tous ses membres. Oui, ils sont dans l’illégalité, pourtant la loyauté et le respect des uns envers les autres sont primordiaux. Le club avant le reste.
Je suis totalement conquise par ce premier tome qui m’a immergée dans ce monde au point d’avoir l’impression d’en faire partie. Blandine sait où elle veut nous emmener et comment le faire. On ressent tout le travail qui a été fait en amont et qui donne à cette histoire cet aspect authentique. Elle a mis en place une multitude de personnages auxquels ont s’attache au fil des pages. Elle n’a pas cherché à édulcorer les événements, au point que j’ai fini ma lecture le cœur déchiré, mais avec le sentiment persistant d’être devenue à mon tour une Wild Crows.
Un premier tome qui porte bien son nom et qui ouvre la voie à une saga captivante. J’ai hâte, dorénavant, de connaître les intentions de Blandine et de savoir ce qu’elle réserve à Joe et ses acolytes.
