Qu’est-ce qui fait pleurer les crocodiles ? Lucie Castel

Ce voyage, elle n’avait pas envie de le faire.
Cette destination, elle ne l’a pas choisie.
Cet hôtel, elle ne l’aurait jamais sélectionné.

Et pourtant, Sofia se retrouve au Royal Redstone House, majestueux manoir écossais, pour une durée indéterminée, afin de se remettre de l’événement. Si, au début, elle ne voit que la décoration trop baroque, trop ostentatoire, trop passéiste, Sofia apprend au fil des jours et des rencontres à découvrir l’hôtel d’un nouvel œil. Ce lieu a une âme mystérieuse et intrigante, tout comme les personnes qui y vivent, y travaillent… ou y rôdent. À commencer par Lachlan, un homme glacial et désagréable, dont la présence dans ce petit monde courtois et velouté laisse Sofia très perplexe…

Date de sortie : 07/03/2018

Editions : 

Prix : 14e90 en broché et 9e99 en numérique

 

 Mes membres sont entravés par un poids sur lequel je n’ai aucun contrôle, et le harassement drainé par ma peine me cloue au draps du lit. Alors, nous restons tous deux figés, tendus et puissants à l’extrême, prêts à nous rompre, prêts à exploser, mais toujours paralysés par cette ombre que nos propores coeurs alimentent.

 

Qu’est-ce qui fait pleurer les crocodiles ? Je suis sure que comme moi vous vous êtes posé la question de savoir à quoi correspondait vraiment ce titre et à quel niveau il pouvait se rapporter à une romance. Alors voilà, je vais vous épargner les idées farfelues qui me sont passées par la tête et vous évitez d’imaginer de petits crocodiles les larmes aux yeux, car, point de folie dans le choix de Lucie Castel qui par son originalité évoque ses personnages, leurs vécus et leur comportement. Tout n’est pas très clair ? C’est normal puisque de mon point de vue il faut lire ce roman de toute urgence et en apprécier chaque instant.

Ah l’Écosse, son histoire, ses mythes, ses bâtisses et leurs couloirs hantés peuplés de spectres et d’entités… Pardon je m’égare, mais l’auteure a un vrai don pour les descriptions qui m’ont immédiatement immergé dans cette ambiance si particulière à ce pays. Je ne suis pourtant pas une addict passionnée par les highlands, mais je dois reconnaître que je me suis totalement laissée emporter par Redstone, ce monument emblématique, berceau de la famille Wallace, protecteur de leur secret et de leur trahison.

Toutefois, ce joyau ne fait pas tout et je suis ravie de voir que le talent de Lucie Castel s’étend également à la construction de ses personnages et de son intrigue. Chaque protagoniste semble sorti d’une autre époque tout en étant très contemporain. J’ai eu le sentiment de revivre les siècles, mais d’un point de vue moderne, ce qui m’a subjugué. Soyons clairs, je suis tombée amoureuse de l’ensemble de ce roman et il est hors de question de m’en cacher.

Si je vous dis Lara Croft & Mata Hari, vous cherchez surement à savoir ou je veux en venir. Juste un prénom : Sofia. Cette jeune femme à l’âme et l’esprit affûtée d’une espionne dans un corps brisé qui ne sait plus comment se relever. Je retire de ma rencontre avec elle beaucoup de force, une bonne dose d’admiration et une énorme bouffée de tendresse.

Maintenant si je vous dis : Kilt, man bun, intensité et inaccessibilité ? Je vois vos yeux pétiller d’ici et comment résister à ces attributs ? Néanmoins, il faut que je vous mette en garde, Lachlan est difficile à cerner, de type résolument glacial, voire quasiment intouchable. Pourtant, ça n’empêche en rien son charisme et son intelligence de fonctionner puisqu’en apprenant à le connaitre la magie opère avec force et puissance.

En lisant tout cela, vous vous rendez compte que leurs caractères bien trempés vont se percuter et faire une montagne d’étincelle. Alors, pas toujours dans le bon sens, mais quel plaisir de les voir se défier, de constater leurs sarcasmes et leurs cynismes. Les répliques fusent, les joutes verbales se transforment en tête à tête piquant, leurs échanges sont tout simplement de purs délices. Il parait d’ailleurs que qui aime bien châtie bien…..Je vous laisse imaginer lorsque ces deux là se laissent enfin aller. Les réflexions laissent alors place à la passion et autant vous dire que c’est brûlant à souhait.

Je vous ai déjà donné multiples raisons de vous procurer ce livre et bien voici la dernière : le coup d’éclat. Redstone n’est pas seulement ce lieu propice à la guérison et aux réceptions mondaines il est également l’enjeu de toute une vie. Vous les entendez : l’allumette qui craque et met le feu au générique de Mission Impossible ? Et bien, accrochez-vous, car la fin délie les langues, résout les mystères et fait la part belle à la manipulation, l’argent et le pouvoir qui en découle.

Il est temps pour moi de refermer cette chronique malgré mon envie de vous parler encore et encore de mon engouement pour ce roman. Pas si simple m’avait énormément plu, mais Qu’est-ce qui fait pleurer les crocodiles m’a conquise.

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...
Taggé , , , , .Mettre en favori le Permaliens.

2 réponses à Qu’est-ce qui fait pleurer les crocodiles ? Lucie Castel

  1. Je m’étais bien marrée avec le roman Pas si simple de l’auteur et j’avoue que si le titre de celui ci me rebutait un peu, tu viens de me donner très envie de le lire ^^

Laisser un commentaire