Arilyn Meadows est overbookée. En plus d’être conseillère chez Kinnections, une agence de rencontres, elle recueille des animaux en détresse, enseigne le yoga et anime avec talent des ateliers de gestion des émotions. Quand l’agent de police Stone Petty, débordant de testostérone pure, vient la voir pour suivre un stage de maîtrise de la colère, Arilyn se promet d’ignorer ses regards et son sourire sexy. Pas de temps pour un simple flirt ! Mais comment lutter lorsque l’alchimie entre deux individus est bel et bien présente ?
Date de sortie : 28/03/2018
Prix : 7e95 en poche et 5e99 en numérique
Il était littéralement le dernier homme qui aurait dû l’attirer. Son long parcours destiné à rendre sa volonté plus forte que son corps se réduisait à néant lorsqu’il la regardait comme s’il allait lui arracher ses vêtements pour la posséder entièrement, la savourer avec sa langue, ses lèvres et ses dents. Que faisait-elle ?
Quatrième et dernier volet de la saga Kinnections, l’exaltation des sens est dans doute celui que j’attendais le plus. En effet, depuis le départ, Arilyn est le personnage qui a attisé ma curiosité et suscité ma sympathie. J’avais envie de la comprendre, mais également de la voir dépasser ses limites. Alors quand j’ai su que son histoire inclurait l’impitoyable Agent Petty à l’équation, il était impossible pour moi de passer à côté.
Toutefois, maintenant que je sais de quoi il en retourne, une petite déception a fait son apparition. Si je reconnais que la romance est belle, bien écrite et agréable, je regrette néanmoins plusieurs petites choses qui misent bout à bout m’ont tout de même empêcher d’apprécier ce livre à sa juste valeur.
Pour commencer, je pense que Jennifer Probst aurait pu raccourcir son texte d’une bonne centaine de pages. Les rappels incessants des précédents opus ainsi que les descriptions détaillées de tous les couples m’ont légèrement hérissé le poil. Pourtant, j’aime bien que l’auteure fasse de petites allusions à ce qui a déjà été fait, seulement ici c’est bien trop et toutes ces mentions inutiles alourdissent énormément le récit.
Le second point noir de ma lecture est la manière dont Stone choisit d’appeler sa douce. Excusez-moi, mais un homme qui m’appellerait ma petite, même avec un désir flamboyant dans les yeux, ça aurait plus tendance à me refroidir que me chauffer à blanc. Ce n’est qu’un détail, mais il est évoqué si souvent que chaque moment de sensualité a été terni par ce terme peu élogieux.
Voilà, j’ai laissé sortir ce qui me dérangeait, mais heureusement tout n’est pas à jeter, bien au contraire. Arilyn et Stone forment un couple intéressant, car totalement opposé. Elle vénère son corps comme un temple, voue une empathie sans borne aux animaux et s’évertue à faire le bien autour d’elle alors que lui est l’archétype du flic taciturne, bourru qui s’emplit de fast-food et ne jure que sur une bière et une partie de billard pour décompresser. Néanmoins, malgré leurs accrochages, malgré leurs irritations et leurs exaspérations, ce duo se révèle complémentaire et présente même des similitudes troublantes.
Sincèrement, j’ai trouvé leur relation touchante et authentique. J’ai aimé les voir se retrancher derrière leurs dissemblances pour se cacher, mais j’ai surtout adoré les voir céder à la tentation et accéder au bonheur tant rechercher.
Si la fin m’a délivré le message attendu, j’ai mis bien trop de temps pour vraiment me laisser porter par cette histoire. C’est donc avec un avis mitigé que je referme cette chronique.
