Certaines passions n’ont pas de limites.
Je m’appelle Mélanie et à vingt-deux ans, mes proches me considèrent comme une nana bosseuse et trop sage… Le hic c’est que dans un train, j’ai succombé à l’attraction charnelle d’un inconnu sexy en diable. Bastian, mon sulfureux amant, loge désormais dans l’hôtel qui m’emploie.
Suite à notre aventure clandestine, j’ai pris goût aux étreintes avec lui dans les endroits les plus audacieux. La passion qui nous consume s’avère aussi épicée que destructrice, une femme est-elle seulement capable de sauver Bastian du secret qui le ronge ?
Date de sortie : 25/03/2018
Prix : 6e90 en poche et 5e99 en numérique
Je devrais être furieuse contre Bastian et son insupportable suffisance. Contre sa capacité à me faire perdre mes repères les plus basiques. Alors dans ce cas, pourquoi diable est-ce que je me sens plus déconcertée qu’autre chose ? Pourquoi l’éventualité de le revoir ne m’horripile pas autant qu’elle le devrait ?
Stéphane Soutoul fait parti de ces auteurs qui se montrent efficaces et justes, peu importe le genre auquel il s’essaie. Avec « La saveur de l’interdit », il se prend au jeu de la romance new adult et ajoute sa touche personnelle au genre de manière sensuelle et attractive.
J’ai beaucoup aimé le début de ce roman, la plongée directe dans l’univers crée par l’auteur. Dès les premiers instants, l’alchimie entre les protagonistes ne laisse aucun doute et ce petit voyage en train donne le ton d’une relation torride à souhait dont on a du mal à se détacher.
Mélanie est une jeune femme à laquelle on s’attache irrémédiablement. Elle est volontaire, possède un caractère affirmé malgré son image de petite fille sage. Sa vie manque cependant clairement de piquant et son envol vers sa nouvelle destination lui offre l’opportunité d’expérimenter ses rêves, mais lui ouvre également les portes d’un monde surprenant. Mélanie ne s’attend surement pas à voir basculer son existence et encore moins à trouver exactement ce qu’il lui manquait au détour d’un aller simple en TGV.
Et c’est sous les traits d’un ange blond tentateur qu’elle va explorer la passion et la fougue tant recherchée. Bastian est viril, intelligent, sexy, mais il recèle également d’une part d’ombre intrigante qui lui confère cette complexité bien agréable durant la lecture. J’ai immédiatement eu envie de percer ses secrets pour comprendre ses réticences et cette obsession persistante pour les lieux atypiques.
Entre les deux amants, la question ne se pose pas, leur comptabilité saute aux yeux et leurs escapades érotiques jouent parfaitement leurs rôles. À travers les vestiges de Nîmes leurs corps s’enflamment et leur désir flamboie de mille feux. J’ai aimé les voir parcourir la ville pour assouvir leurs ardeurs au gré des envies de Bastian. Néanmoins, si j’ai adoré cette part de leur histoire, j’avoue avoir été vraiment touchée par la détresse du jeune homme et les problèmes qu’affronte Mélanie au quotidien.
Car oui au-delà de toute cette tension, au-delà de toute cette fièvre haletante, Stéphane Soutoul a imposé à ses personnages des épreuves qui rendent ce texte sincère et authentique. J’ai craqué pour la souffrance de Bastian, me suis révoltée face à la misogynie et le dédain que supporte la jeune chef puis j’ai succombé aux sentiments intenses qu’ils m’ont fait ressentir et aux émotions vives qui m’ont étreinte durant ce récit.
« La saveur de l’interdit » est un livre que je vous recommande chaudement, car il m’a fait passer un très bon moment en compagnie de ce couple que tout sépare. Il renferme énormément d’espoir et offre une belle vision de l’amour. Il prend en compte les peurs, les doutes, mais prouve que si l’on s’en donne la peine, si on trouve la bonne personne, tout est enfin possible.
