Autoboyographie. Christina Lauren

Lorsque la famille de Tanner Scott quitte la Californie pour le plus traditionnel État de l’Utah, le jeune homme se rend à l’évidence : il va falloir rentrer dans le placard à nouveau. Après tout, il ne lui reste plus qu’un semestre à tirer avant la liberté (comprendre : fuir ce patelin dès que possible).

C’est alors que sa meilleure amie Autumn lui lance un défi : le prestigieux Séminaire de Provo High. Un programme où les étudiants ont quatre mois pour rédiger un roman. Challenge accepté !
Et Tanner ne regrette pas son choix. Il ne lui a fallu que quelques secondes pour repérer Sebastian Brother, le petit prodige – et accessoirement mormon – qui a remporté le Séminaire haut la main l’année passée.

Et quelques semaines pour tomber éperdument amoureux de lui…

Date de sortie : 12/04/2018

Editions : 

Prix : 17e en broché et 9e99 en numérique

 

 Ses mots sont un lointain écho de mes pensées ; son sourire me fout en l’air. Cette sensation me met mal à l’aise, c’est un gros sursaut qui me dit que je dois m’approcher de lui, sinon, ça n’ira pas.

 

On ne présente plus le duo formé par Christina Lauren alors je ne vais pas vous refaire l’éloge de ces deux auteures au talent certain. Seulement, je tiens à dire à quel point elles sont étonnantes et à quel point chaque nouvelle sortie me procure autant voir plus de plaisir que la précédente.

Autoboyographie est un livre troublant qui reflète un problème de société majeure duquel découle pourtant une magnifique romance. Je ne savais pas à quoi m’attendre, mais une chose est sûre en choisissant ce roman, il était impossible de me tromper sur sa finalité.

Je ne suis pas loin du coup de cœur sur cette lecture et si je n’étais pas aussi étrangère au milieu dans lequel évoluent les personnages, j’aurais sûrement complètement craqué pour cette histoire. Il faut donc se préparer en amont à prendre connaissance des préceptes de l’église mormone qui, comme toutes religions, a ses propres principes et établit ses propres règles. C’est très important de comprendre dans quel univers sont plongés Tanner et Sebastian pour envisager la montagne d’obstacles qui vont se dresser sur le chemin et le nombre de complications qui en résulteront.

De ce fait, il est inconcevable dans un premier temps d’imaginer une quelconque relation entre les deux jeunes hommes. Il y a tellement de raisons qui font que leur attirance pour l’autre est totalement irréaliste. Pourtant, leurs sentiments ne peuvent être mis de côté, peu importe la réalité, peu importe les risques qu’ils encourent. Tanner et Sebastian sont impuissant, en proie à des émotions vives qui ne cessent de les assaillir. Ils se livrent au lecteur la tête en vrac, le cœur et le corps à nu.

Je suis véritablement touchée par leur histoire, émue d’avoir pu prendre part à l’évolution de cet amour dit « interdit ». C’est dur de se dire qu’à notre époque, personne n’est réellement libre de vivre ses préférences au grand jour. Ce roman m’a arraché plusieurs larmes, il a fait saigner mon cœur de maman, car je ne peux vraisemblablement pas concevoir de rejeter mon enfant parce qu’il n’entre pas dans les normes définies par des personnes soit disant bien pensantes. On ne devrait jamais devoir faire de choix aussi douloureux que celui-ci et c’est avec beaucoup de souffrance, de tristesse, mais également d’espoir que j’ai parcouru ce texte.

Autoboyographie est un livre qui m’a littéralement retournée. Bien que je sois étrangère à tout ce qui touche à la religion, je respecte cependant les croyances de chacun. C’est pourquoi je suis aussi bouleversée par ce récit qui a porté mon attention sur tout le chemin qu’il reste encore à faire dans l’acceptation inconditionnelle de l’autre. Un roman fort donc sous la plume juste et authentique de deux auteures pleines de surprises.

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