Lorsque Reiner Kulti, l’icone internationale du football, devient l’entraîneur de son club, Salomé exulte. Elle va côtoyer de près celui qu’elle vénère depuis toute petite et vivre un rêve éveillé! Mais, une semaine à peine après le début des entraînements, la désillusion est totale. Son héros se révèle distant, voire insaisissable. Comment Salomé a-t-elle pu fantasmer sur cet homme glacial? Hors de question pour autant d’abandonner la partie et de regagner le banc de touche. Car elle compte bien se dépasser pour impressionner le cultissime Reiner…
Date de sortie : 30/05/2018
Pris : 8e80 en poche
L’envie irrépressible d’ouvrir la bouche et de lui dire d’aller se faire foutre était bien là, juste au bord de mes lèvres, pourtant je parvins à la ravaler lentement mes sûrement, car elle se débattait tel un barracuda luttant pour sa survie. oui, je réussis. Je la gardai profondément logée dans ma poitrine, dans mon coeur, et verrouillai le tout.
Frustration est le mot qui illustre le mieux mon ressenti sur cette lecture. A mes yeux Cultissime de Mariana Zapata n’est en rien une romance, il s’agit plus d’un woman fiction. En effet, loin de se concentrer sur la relation entre Salomé et Kulti, ce roman aborde surtout les aspirations, les doutes, les faiblesses et les désirs de son héroïne.
C’est donc plus les mémoires de Salomé Casillas que j’ai parcouru, que l’amour fou entre la joueuse et son idole. Ce dernier d’ailleurs ne m’a pas convaincue du tout. Je me dois d’être honnête, je ne lui ai trouvé aucun charme et son mépris des autres m’a irritée au plus haut point. Certes, Reiner est une légende et il mérite sûrement l’adulation des supporters, mais ses silences et ses regards prolongés sont agaçants. Pourtant il est capable de déclaration enflammée éblouissante, dommage qu’il ne se réveille qu’à la toute fin du récit.
Il est vrai que j’attendais autre chose de ce texte, surtout après avoir entendu des avis très positifs sur cette histoire, mais plus les chapitres avançaient, plus je tournais les pages et plus je devais admettre que ce n’était pas du tout ce à quoi j’aspirais en commençant ce roman. J’ai beaucoup aimé le thème du football féminin trop peu souvent abordé et je trouvais géniale l’idée de la confronter à celui qui lui a inspiré tant de choses. Je voulais de la passion, de l’espoir, des défis, de la hargne et de la détermination et si j’ai effectivement eu droit à quelques-uns de ces attributs, la personnalité pétillante de Salomé n’a pas réussi à compenser le vide laissé par les autres.
Concernant la jeune femme, heureusement qu’elle est là parce que c’est elle qui sauve la situation. Elle est drôle, volontaire et a cette petite touche de fantaisie qui fait qu’on s’attache à elle. Elle a une façon spéciale de ne pas craquer en présence de Reiner et si j’ai trouvé ça très drôle au départ, à la longue la même rengaine répétitive est assommante. J’ai beaucoup aimé les souvenirs dont elle abreuve le texte pour illustrer ses réactions, j’ai apprécié la manière dont elle se débat avec l’opinion des autres et ce self-control dont elle fait preuve. Le rapport qu’elle entretient avec sa famille et surtout avec son père est adorable.
J’ai eu beaucoup de mal à imaginer une romance entre ces deux personnages. L’auteure a joué sur leurs dissemblances, ce que je trouve toujours très intéressant or le temps qu’ils mettent à se rapprocher et à s’entendre est bien trop long. C’est un quasi-monologue auquel on fait face et j’avoue que l’épilogue m’a laissée sur ma faim.
Cultissime est donc un livre qui m’a déçue. L’idée de base est très sympa, l’ambiance qui s’en dégage prenante et il aurait été parfait s’il n’avait pas été aussi volumineux. Mariana Zapata ne m’a pas convaincue avec cette histoire, mais j’espère que la prochaine fera mouche.
