Ame Obscure #1. Aleksandr Voinov

Stefano Marino est un homme accompli, un chef de la mafia de la côte ouest, heureux en mariage, qui voyage vers l’est pour attendre la mort du patriarche de la famille. Tous les anciens hommes de main se sont rassemblés – évidemment, les requins s’attroupent lorsqu’il y a du sang dans l’eau –, mais c’est un nouvel homme de main qui attire l’attention de Stefano.

Silvio « le Barracuda » Spadaro est le protégé et l’héritier du consigliere retraité Gianbattista Falchi, et un homme accompli lui aussi. Être gay est un crime capital dans la famille de la pègre, mais le tueur hypersexuel – et pansexuel – ne s’est jamais vraiment préoccupé des règles. Les seuls ordres qu’il suit sont ceux de Battista, que ce soit sur le champ de bataille ou sur ses genoux, se soumettant avidement à ses pieds.

Mais Silvio a des besoins que Battista ne peut pas combler, et il pose son regard noir sur Stefano. Un faux cambriolage, une attaque tout aussi fausse, et Silvio est exactement là où il veut être : à la merci de Stefano, attisant les pulsions du mafieux plus âgé que ce dernier a passé toute sa vie à réprimer. Stefano résiste, mais lorsque la mafia russe envahit son territoire et le force à chercher de l’aide, le prix de Gianbattista met à nouveau Stefano face à face avec Silvio – et ses désirs les plus sombres.

Date de sortie : 02/08/2018

Editions : 

Prix : 2e99 en numérique

 

 La chair de poule que lui donnait cet homme n’était pas de la haine, mais il ne pouvait pas l’avouer. Spadaro semblait faire de l’effet aux autres. Ce qui était encore pire, c’est qu’il avait le pouvoir et pesait dans la balance. Alors, à quoi jouait ce type ? 

 

Premier volume des aventures de Stefano et Silvio, Âme Obscure est un livre qui porte extrêmement bien son nom tant il est sombre et violent. Avec sa couverture intrigante et son résumé qui donne le ton, on sait immédiatement où l’on met les pieds et autant vous dire que l’auteur ne va pas vous ménager.

Rien que le contexte dans lequel évoluent les personnages transpire la dangerosité. En effet quoi de plus risqué que le milieu de la mafia avec ses règlements de compte et ses tueurs de sang-froid ? En commençant ce roman, j’ai d’ailleurs eu l’impression de faire partie d’un nouveau tournage du Parrain et j’ai adoré ça.

Stefano est un homme qui ne m’a pas tout de suite interpellée, car il ne dégage à mon sens pas la même aura que Silvio. Je le sais tout aussi redoutable, mais il n’a pas la prestance et l’assurance de ce dernier. De ce fait, j’ai aimé entrer dans son esprit et voir à quel point il luttait contre ce désir interdit et cette attirance sombre dont il n’arrive pas à se défaire. Il a beau savoir que la situation n’est pas du tout propice à un rapprochement physique, il a beau comprendre que les circonstances sont désastreuses, il n’en reste pas moins qu’il ne peut contrôler ses sens en présence du sicario.

C’est une relation complexe qui se noue entre les deux hommes et j’aime le fait qu’Aleksandr Voinov ait réussi à jouer sur leur alchimie sans perdre de vue les risques qu’ils encourent. Certaines scènes sont d’ailleurs assez dures à lire, mais restent cohérentes avec l’univers décrit. Avertissement donc : ne pas s’engager si l’on n’est pas prêt à subir ce qu’il s’y passe.

Le final arrive très vite, trop vite à mon goût puisque j’étais totalement immergée dans les pages de ce livre et que j’en aurai voulu bien plus. Un avant-goût donc des plus intéressant pour qui recherche une histoire périlleuse, délicate et mortelle à souhait.

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