Normalement, tout ce qui se passe à Vegas reste à Vegas. Tout, sauf la nuit torride qu’Erin a passée là-bas dans les bras de Brendan Young. Gardien de but ultra-populaire, mais éclaboussé par un scandale de jeux d’argent, Brendan pourrait bien mettre en péril la réputation d’ex-championne d’Erin et aussi certains projets personnels qui lui tiennent tellement à coeur. Il est sexy, il en sait beaucoup trop sur elle… Il est dangereux.
Date de sortie : 22/08/2018
Prix : 7e40 en poche et 5e99 en numérique
T’as saisi, confirma-t-elle, et si tu veux, on peut aussi coucher ensemble
Entre le tome précédent et celui-ci, j’ai eu l’impression qu’on avait changé d’auteure tant je ne retrouve pas ce qui m’avait plus dans son écriture. C’est une grosse déception alors que j’en attendais beaucoup.
Le contexte, pour commencer, est partagé entre le foot toujours, bien sûr, mais aussi les paris sportifs. Et ces derniers sont développés en long en large et en travers que ce soit au niveau stratégie ou fonctionnement général. Ça prend tellement de place que même le foot passe au second plan et la romance se trouve renvoyée au fond de la classe près du radiateur. C’est franchement dommage, mais ces longs paragraphes traitant des paris sportifs m’ont larguée.
Quant à l’héroïne, je n’ai pas du tout adhéré à son personnage. Le trait de la femme libérée sexuellement qui ne cherche pas de relation stable, mais que des histoires sans lendemain, est poussé à l’extrême, presque jusqu’à la fin du roman. Ça donne lieu à des introspections répétitives qui lui font perdre toute crédibilité. Au lieu d’une héroïne forte, Erin tombe dans la caricature agaçante qui ne sait pas ce qu’elle veut et n’assume finalement pas de pouvoir tomber amoureuse.
Le héros, quant à lui, est très bien mené. Ça crée donc malheureusement un gros déséquilibre entre lui et l’héroïne. Brendan a un caractère fouillé, détaillé, cohérent et vraiment captivant. Sa façon de penser, ses angoisses, sa vie en général… tout a été calibré et offre une richesse à ce gardien de but près de la retraite. Retraite dans le sport, hein, il n’a que 33 ans, pas 63. 😉
Leur relation s’en trouve inégale et elle traîne en longueurs. Quand Erin veut se positionner en femme forte et indépendante, elle n’en est que ridicule et pénalise, justement, ce type de personnage. Elle lui court après durant tout le livre (voir la citation plus haut), comme une femme sexuellement en manque, et le schéma se répète tellement souvent qu’il en devient lassant. Ce qui relève un peu le niveau à son sujet est qu’elle se bat pour la reconnaissance du foot féminin et c’est intéressant d’en avoir un aperçu.
À plus de 70 %, il ne s’est toujours rien passé et c’est péniblement qu’on termine ce roman qui aurait pu être bien plus riche et captivant s’il avait été traité un peu différemment. Et même si le héros relève un peu le niveau, ça ne sauve pas l’ensemble. Car finalement, dans ce 3° tome, il ne se passe vraiment rien. Ou presque.
#F
