
Quel est le point commun entre un looser amoureux, un bouledogue alcoolique nommé Disco Boy et une jolie hôtesse de casino ? Une sévère propension à être là au mauvais endroit, au mauvais moment. Ces trois-là n’étaient pas faits pour se rencontrer, encore moins pour évoluer en milieu hostile : des trafiquants de drogues, des braqueurs grimés en présidents, des flics retors et une bête qui hante la campagne. Tuer ou se faire tuer, telle est désormais leur seule alternative.Extrait : Les portières du 4×4 claquent. Des gifles pour mes oreilles. J’ouvre les yeux. Trois silhouettes noyées dans la lumière crue d’un milieu d’après-midi. Elles s’approchent d’un pas résolu. Je protège mes yeux avec mes mains. Le soleil tape fort. Foutrement fort. Une enclume sur ma tête. Avec le stress, j’ai perdu des litres de gnôle. Une odeur vinaigrée imprègne mes vêtements. Ma transpiration. Faudrait que je mette le holà sur la piquette, sinon je vais finir comme un pickle.Un roman noir détonant entre pulp à l’américaine, novella et polar, avec une rasade d’humour et beaucoup de désespoir.
Date de sortie : 29/08/2018
Prix : 12,99e en papier / 3,99e en numérique
Ce court roman peut se vanter de m’avoir bien déstabilisée, mais pas forcément dans le bon sens du terme. Sans être une énorme déception, le côté trop en décalage de l’écriture et de l’histoire n’a pas réussi à m’atteindre comme je l’aurais cru en lisant la présentation ou même les autres avis déjà disponibles sur ce titre.
En effet, si j’ai reconnu une volonté d’user de l’argot comme pouvait le faire en son temps San Antonio, ça m’a semblé un peu trop forcé ici, voire même artificiel. La profusion de ce langage m’a parfois perdue et ça n’a pas rendu service au texte en ce qui me concerne.
Je note tout de même un rythme soutenu qui embarque le lecteur à travers un genre d’aventure ubuesque qui ne nous permet pas une seconde de souffler. Les situations s’enchaînent à une vive allure qui fait tourner la tête et retenir sa respiration à plusieurs reprises en se demandant où donc l’auteur est en train de nous amener avec son héros.
Dans un style en total décalage qui rend le classement de ce titre impossible (et c’est tant mieux, il en faut, des OVNIs), Williams Exbrayat use (et abuse) de traits d’esprit, humour noir et autres procédés un peu fous pour une histoire brève mais intense qui ne m’a pas totalement séduite mais dont j’ai noté les qualités stylistiques.
