Quand une vieille amie la contacte sur Facebook, Sarah Havenant découvre que deux profils existent à son nom. Un seul est le sien.
Pourtant, tout est terrifiant de précision sur l’autre. Elle y découvre des photos de son mari, de leurs enfants et même de l’intérieur de leur maison.
Et ce n’est que le début. Car celui qui a créé le second compte n’attendait qu’une chose : que Sarah le découvre.
A partir de cet instant, sa vie ne lui appartient plus…
Date de sortie : 06/02/2019
Prix : 21e90 en broché et 14e99 en numérique
Elle va bientôt découvrir qu’une intelligence supérieure est à l’oeuvre. Une intelligence supérieure qui s’est penchée sur son monde. Plus que ça : qui a investi son monde. Afin d’en prendre le contrôle.
L’esprit humain est quelque chose de fascinant tant il recèle de mystère et de profondeur. Qui peut dire comment un seul événement peut engendrer une haine viscérale de l’autre et donner vie à un besoin de vengeance aussi prégnant ? C’est ce que nous propose Alex Lake dans son roman intitulé Copycat.
Sous couvert d’usurpation d’identité et de falsification digitale, l’auteur nous entraîne dans les confins de la folie à la découverte d’une histoire à la fois fascinante et terrifiante qui fait écho à chacune de nos existences. Le réalisme de ce texte prend aux tripes et nous renvoie à nos propres angoisses, car à l’heure de Facebook, des rapports numériques et autres sites d’échanges, nous sommes tous exposés et nous rendons chaque jour un peu plus vulnérable. De quoi remettre en question bon nombre de nos comportements et mettre en lumière les problèmes que chacun d’entre nous pourrait rencontrer.
Dès les premières lignes, plusieurs questions se posent sur les agissements du coupable, sur ses motivations et sa manière d’agir. Qui est-il ? Pourquoi s’en prendre à cette femme épanouie ? Comment va-t-il s’y prendre ? La façon dont les réactions de Sarah sont anticipées est réellement flippante et m’a plus d’une fois glacé le sang. De plus, l’auteur ouvre tellement de voies envisageables qu’il est impossible de savoir à qui profite finalement la situation. Alex Lake n’a pas son pareil pour maintenir le suspens et faire monter la tension grâce à quelques chapitres court et concis sur la vision de cet ennemi de l’ombre qui guette, organise et tisse sa toile destructrice.
Cette lecture en trois parties m’a retenue captive de ses mots et de cette angoisse permanente dans laquelle j’ai évolué. La menace, bien que virtuelle, est réelle, elle plane insidieuse et peut surgir de n’importe où, à n’importe quel moment. Une multitude de preuves accablantes sèment le doute et nous orientent dans diverses directions. On ne sait plus, alors, à qui se fier, on ne sait plus que croire et l’on finit par voir toutes sortes de coïncidences qui mettent à mal nos certitudes.
Si j’ai compris qui se cachait derrière tout cela avant la grande révélation, il n’en reste pas moins que cela n’a pas calmé les battements de mon cœur, bien au contraire. Car l’identité du harceleur n’est pas une fin en soi et l’auteur rebondit avec brio sur la suite des événements. Et là, autant vous dire que je suis resté littéralement accroché à mon livre, redoutant ce que Sarah allait vivre et espérant que la fin ne justifierait pas les moyens.
Copycat est angoissant, stressant et troublant. Il nous démontre qu’il suffit d’un grain de sable dans la machine pour enrayer toute une existence. Il réveille nos peurs et prouve s’il en est la vulnérabilité de nos vies à l’ère du numérique. Un livre qui ne vous laissera pas de marbre et qui vous fera frissonner d’un bout à l’autre.
