” Dans trois jours, Sera Lighthaven procédera au plus grand acte de foi qu’une Céruléenne puisse accomplir, annonça la grande prêtresse. Elle plongera du promontoire situé dans les jardins Nocturnes et répandra son sang pour rompre le cordon. Elle sera honorée et chérie par nous toutes tandis que nous voyagerons vers notre nouvelle destination. ”
Sera se sentait comme engourdie. Son cerveau refusait de faire le lien avec ce qu’elle venait d’entendre, comme si la grande prêtresse parlait de quelqu’un d’autre.
Nous sommes les Céruléennes, notre sang est magique.
Ces mots prirent un sens nouveau et absolument terrifiant à ses oreilles. Son sang allait causer sa mort…
Avec ce premier volet d’un diptyque, Amy Ewing nous offre un univers fabuleux peuplé de créatures enchanteresses.
Date de sortie : 14/02/2019
Prix : 18e90 en broché et 12e99 en numérique
Tu as parlé de monstres un peu plus tôt, mais tu as touché un point plus important que tu ne le penses. Tous les montres n’ont pas forcément des cornes, des dents acérées ou des griffes.
Amy Ewing est l’autrice du best-seller Le Joyau que j’ai pris un plaisir indéniable à retrouver grâce à « La cité du ciel » qui a su m’immerger dans un monde de magie où les différences deviennent des forces.
Je ne savais absolument pas dans quoi je me lançais en ouvrant ce roman. Enfin pas tout à fait, car j’avais bien lu le résumé avant de m’y plonger, mais j’étais bien loin d’imaginer ce que j’allais y trouver. J’ai donc pris mes marques dans ce nouvel univers avant de me laisser totalement porter par l’histoire.
Et des choses il y en a à voir et à prendre en compte, car l’autrice nous plonge au cœur de la cité, mais également au centre du conflit qui oppose Kaolin & Pelago, toutes trois dirigées par des personnes aux intentions peu louables que l’on a beaucoup de mal à cerner. C’est donc entre croyance, vocation et mythiques créatures que l’on évolue, sans temps mort, la tête emplie de questions auxquelles il nous tarde de répondre.
Ce roman se divise en six parties bien distinctes chacune amplifiant le mystère qui entoure les rôles que tiennent Sera, Leo & Agnes. D’une rencontre improbable découle un récit passionnant, captivant qui nous étreint et nous pousse à en vouloir davantage. Les inquiétudes sont grandes, les manigances encore plus et c’est une sorte de chasse à l’homme qui s’enclenche entre secret à déterrer et enjeux réels.
Heureusement au-delà de la souffrance, du sentiment d’injustice et d’impuissance que l’on ressent, ce texte recèle d’espoir. Des changements subtils s’opèrent et je me suis surprise à éprouver des émotions fortes, puissantes qui m’ont ébranlée. Je ne vous cache pas que j’ai eu les larmes aux yeux à plusieurs reprises, car il y a des instants très émouvants durant cette lecture, mais mon cœur n’a pas cessé de croire en ces jeunes gens qui m’ont particulièrement touchée.
Toutefois, plus j’avançais dans ce roman, plus j’avais peur de ce qu’il pourrait s’y passer, car lorsque l’on se rend compte de la machination que l’on a sous les yeux, lorsque l’on connaît enfin la personnalité de chacun des protagonistes, on ne peut que s’angoisser de la tournure des événements. Le tout dernier chapitre laisse envisager une possibilité intéressante et pour le moins intrigante.
La cité du ciel est un livre divertissant, fascinant et engagé. Amy Ewing m’a émue, m’a séduite et m’a fait découvrir une histoire que j’ai pris énormément de plaisir à lire. J’ai hâte de savoir ce qu’elle nous réserve dorénavant. Vivement la suite !
