Résumé :
Le Capitaine, le banquier de Pont-du-Ru, le numéro 2 de l’équipe de rugby des joueurs du Ru… il a bien des surnoms, mais pour Cass, il est avant tout Fred, son pilier depuis le décès de son époux Seb, son ami de toujours, celui sur qui elle peut compter en toutes circonstances. Néanmoins, depuis quelques mois, elle sent une étrange tension entre eux, chargée de non-dits et d’émotions refoulées. Et puis… elle ne peut oublier cette soirée, ce moment où elle l’a raccompagné chez lui en voiture, ce moment où il l’a embrassée avant de s’enfuir précipitamment sans la moindre explication. Ce baiser l’obsède ! Elle voudrait comprendre. Pourquoi l’a-t-il embrassée ? Pourquoi cette tension soudaine entre eux ? Pourquoi cette fuite et ce silence obstiné depuis ce petit interlude ? Cass se sent perdue, mais une chose est certaine : elle ne le laissera pas se défiler. Fred lui doit des explications ! Et si tout le monde craint son caractère ombrageux, elle n’a pas l’intention de se laisser intimider par le sombre capitaine de l’ESRU ! Le numéro 2 est peut-être un adversaire coriace sur le terrain, il ne lui fait pas peur et elle a bien l’intention de percer sa carapace. Que se passe-t-il dans la tête du capitaine ? Elle est bien loin de s’en douter. La vérité pourrait tout changer entre eux…
Sortie : 20/03/2019
Editions : Editions Cyplog
Achat : 5,99€ en numérique et 18,90€ en broché
Il avait remporté le plus beau match de sa vie, et elle était sa victoire, son trophée.
Amanda Bayle est une auteure que j’ai découverte avec Numéro 10, le premier tome des joueurs du Ru. En plus d’être auvergnate et d’avoir situé l’histoire dans cette région, sa plume très émouvante ne m’avait pas laissée indifférente. C’est donc tout naturellement que j’ai ajouté Numéro 2 à ma bibliothèque. Cassandre et Fred m’avaient fortement intriguée dans le tome précédent et je suis plus que ravie d’avoir été une nouvelle fois conquise par cette romance qui confirme le talent de l’auteure à procurer des sentiments forts.
Elle a vraiment quelque chose qui la détache des autres et grâce à cela on peut très facilement s’identifier aux personnages. Elle nous entraîne sur le terrain de rugby certes, mais bien loin des grands clubs. En effet, on se retrouve dans un club rural et convivial transporté par la passion de ce sport. C’est rafraîchissant, il n’y a pas de grands joueurs où de gros riches dominateurs, ce qui rend le tout très authentique et plein de simplicité.
Après le deuil qui l’a frappée, Cassandre, femme et mère dévouée, au caractère fort, déterminé, et pleine de fougue quand il s’agit des personnes qui comptent pour elle, arrive à un point de non-retour où elle ne se sent plus vraiment épanouie dans son travail. Fred, le meilleur ami de son défunt mari est devenu son roc et c’est vers lui qu’elle se tourne dès qu’elle en ressent le besoin. Seulement, pour le coup, elle qui attendait de lui du soutien, elle a été étonnée et prise de colère face à la réaction de celui-ci à l’évocation de son projet futur.
Fred est maître dans l’art et la manière afin de masquer ses émotions… Un vrai rugbyman grand, baraqué, plutôt du genre taciturne, qui en réalité cache une belle sensibilité surtout lorsqu’il s’agit de Cass et ses fils. Son attirance pour elle est bien plus profonde et ancrée que l’on pouvait le croire et il en soufre depuis des années… Honnêtement, même s’il montre très souvent son côté connard, je n’ai pu à aucun moment le détester. Ça a été un crève-cœur de voir cette lutte intérieure en permanence, les blessant tous les deux au passage. On oscille entre colère, incompréhension, douleur et culpabilité. Cass est déconcertée et perdue. Il est déjà difficile pour elle d’accepter ses sentiments, alors devoir gérer un Fred qui change d’avis comme de chemise… C’est pas la joie ! Néanmoins, même si j’ai eu mal au coeur très souvent devant leurs difficultés, on s’attache rapidement et avec force à ces deux âmes brisées, dont on a qu’une envie, les voir enfin trouver la paix intérieure et vivre cet amour sans barrières qu’ils méritent.
En plus de la romance, les interactions avec les autres protagonistes, les jours de match et ce côté suspicieux ajouté au récit, apportent des rebondissements et donnent de la cadence. D’ailleurs, j’ai trouvé que ces passages plus légers, si je peux dire, ou qui nous éloignent de la romance sont nécessaires. Ils permettent de laisser souffler Fred et Cass, mais nous aussi, car leurs confrontations sont tellement émouvantes que ces moments de pauses sont les bienvenus.
Amanda bayle traite un contexte avec emotion qui m’a totalement chamboulée et fait vivre les montagnes russes. Entre une romance dominée par la peur, des amitiés fidèles, des rumeurs de village, et une petite pointe de suspense, Numéro 2 offre un parfait cocktail. C’est un beau coup de cœur pour cette histoire émouvante et vraie qui m’aura tirée des larmes mais également quelques sourires. Si vous n’avez pas encore succombé aux joueurs de l’ESRU c’est le moment de foncer !
