Par un coup monté de leurs proches, Jude, l’irrécupérable dandy, et Joe, la jolie grande gueule, se voient confier la garde de la petite Birdie : un tyran à couettes de tout juste 3 ans. Placez dans une demeure londonienne les pires baby-sitters de la terre et les meilleurs ennemis du monde, ajoutez une enfant pourrie gâtée et laissez mijoter deux semaines. Le plan le plus foireux de l’univers ? Ou peut-être la recette d’une passion pétillante, avec juste ce qu’il faut d’amour, de haine, d’humour et de désir…
Date de sortie : 05/09/2019
Prix : 16e en broché et 9e99 en numérique
En tout cas, je crois pouvoir dire qu’on ne s’est jamais vraiment “rencontrés” comme les gens normaux le font. Nous, on s’est télescopés. Et vu notre tout premier échange de mondanités, j’aurais dû savoir que Jude et moi, à moins de deux mètres de distance, c’était forcément une mauvaise idée.
Je suis depuis longtemps une adepte du duo Emma Green et je me fais toujours un plaisir de lire leurs ouvrages et de découvrir ceux que j’ai pu laisser passer avec les années. J’ai donc profité de cette réédition de « Call me bitch » pour rattraper mes lacunes. Et si je suis tombée immédiatement amoureuse de Jude le Dandy, la personne qui l’accompagne m’a irritée au plus haut point et ne m’a clairement pas convaincue.
C’est donc un avis mitigé que je vais vous donner puisque j’ai eu du mal à avancer sur cette lecture tant je ne me suis pas attachée à Joe. Elle m’a vraiment exaspérée, car même si j’ai compris ses doutes, même si ses appréhensions sont justifiées, elle reste malgré tout une véritable peste comme elle le dit si bien. J’ai eu envie de la secouer et de lui dire d’arrêter de fuir et d’assumer. Durant les deux premières parties, je me suis vraiment accrochée pour ne pas craquer et essayer de m’émouvoir de sa situation.
Pourtant tout avait bien commencé et j’ai trouvé que leur attirance était prenante, que la tension qu’ils faisaient monter entre eux était intéressante et que leurs joutes verbales étaient totalement jouissives. Jusqu’au moment où le jeu du chat et de la souris devient continuel, jusqu’à ce que les peurs tournent en rond et qu’elles me donnent cette impression de déjà-vu. À partir de là il m’a été difficile d’avancer malgré mon admiration pour Jude et ses tentatives de faire sortir Joe de sa coquille.
Et tout ça sans compter sur la présence de Princess Birdie qui m’a rendue totalement folle au fur et à mesure des pages. Mon Dieu cette enfant à beau avoir un visage de poupée, elle est tellement… mais tellement…. Que je n’ai pas de mots pour vous imager ce que je ressens réellement en pensant à elle ! Étant maman de cinq enfants, je les bénis presque en refermant ce livre (oui presque, il ne faut pas abuser des bonnes choses).
J’ai néanmoins beaucoup aimé les instants où Joe et Jude se lâchent, ces moments où ils s’abandonnent l’un à l’autre et où les sentiments prennent de l’ampleur. Comme toujours, le texte d’Emma Green est soigné, sincère et bourré d’humour, je ne peux absolument pas remettre en cause leurs écritures. Seulement, on ne peut pas gagner à tous les coups et là il est vrai que ça n’a pas fonctionné pour moi sur ce roman.
Je ne vais donc pas épiloguer plus longtemps puisque c’est une lecture qui ne change en rien mon affection pour ces autrices, mais que je préfère mettre dans un coin de ma tête afin de me lancer dans une nouvelle histoire.
