Résumé :
Avant, Lark n’avait peur de rien. Sa vie était une suite d’aventures, plus passionnantes les unes que les autres. Mais sa dernière virée par delà les mers fut celle de trop. À présent, ses nuits sont remplies de terreur.
Quand sa meilleure amie lui propose un séjour dans un verger contre son aide pour la vente de fruits au marché paysan, Lark saute sur l’occasion de passer l’automne dans le Vermont. Mais ses cauchemars persistent, quand elle choisit de se confier au résident le plus réservé de la ferme Shipley.
Zachariah est un survivant, lui-aussi. Cela fait quatre ans qu’il a quitté la secte polygame dans laquelle il a grandi. Il a trouvé la paix à la ferme Shipley, en cueillant des pommes et en réparant des machines agricoles. Mais être rejeté à l’âge de dix-neuf ans par sa propre famille laisse des traces, de surcroit dans un monde dont il de connaît ni les moyens de communication ni les codes. En fait, il y a beaucoup de choses qu’il n’avait jamais faites.
Zach et Lark apprennent peu à peu à se faire confiance. Une nuit, ils se rapprochent même plus l’un de l’autre. Finiront-ils par se comprendre pour grandir et ne faire plus qu’un ensemble ? L’amour peut-il tout conquérir ?
Sortie : 08/11/2018
Achat : 17,00€ en broché et 9,99€ en numérique
Editions : Hugo Roman
Quand je regarde au fond de son iris, j’y vois le reflet de mon propre désir. Le besoin que nous éprouvons l’un de l’autre est insondable. Je la serre contre moi, comme si cette friction merveilleuse pouvait chasser la vulnérabilité que je sens en moi chaque fois que j’imagine qu’elle va me quitter.
Définitivement, Sarina Bowen a le talent d’une écriture poignante et émouvante. Après mon gros coup de cœur pour Ancrage, j’ai eu un peu de mal à me lancer dans ce dernier tome. Peut-être que je n’étais pas assez emballée par le résumé qui me paraissait plutôt vague, ou bien je n’avais pas la tête à finir cette saga. Je ne sais pas vraiment. J’ai commencé ma lecture en douceur, je la savourais et comprenais au fil des pages l’ampleur et la profondeur des plaies de Zach et Lark. Plus j’avançais et plus mon envie de les voir trouver la paix intérieure nécessaire à laisser s’ancrer le bonheur en chacun d’eux grandissait en moi.
J’ai vraiment apprécié que Sarina B aille au-delà des stéréotypes que l’on peut lire habituellement. Lark est une femme qui se cherche et essaie de surmonter les épreuves difficiles qu’elle a vécues. Mais elle doit également s’incliner face à ce mal qui la ronge et céder au soutien que son entourage lui apporte. Un lâcher prise compliqué à accepter. De son côté, Zacharia est un homme récemment banni d’une secte, où l’amour est un pêché. Il réapprend à vivre dans la tranquillité du Vermont, enfin autant que cela est possible au milieu de la famille Shipley. Mais l’arrivée de Lark fait éclore des sentiments nouveaux auxquels il doit s’acclimater.
Petit à petit, ils s’apprivoisent et l’amour s’installe avec délicatesse. Zach prend une place de plus en plus importante dans la vie de Lark. S’il devient un ami et un confident, très vite il est son repère, le seul qui la garde à la surface. Malgré tout, les difficultés et sa dignité qu’elle veut garder intacte, sont des boulets qui la coulent et la tirent au fond des abîmes. J’ai oscillé entre les moments de bonheur et les moments de déchirures. J’ai souri et j’ai pleuré, pleuré, pleuré… Cela faisait longtemps que je n’avais pas pleuré à chaudes larmes ! J’avais ce sentiment d’impuissance et cette colère qui bouillonnait en moi. J’en voulais à Lark et en même temps ses choix sont défendables. Sarina B a joué à merveille avec mon cœur en lui faisant faire le yo-yo. Mais c’est tellement bon de ressentir autant d’émotions dans un livre et tellement tout ce que j’y recherche que les larmes ont très vite été remplacées par un sourire aux lèvres à la fermeture de ce roman.
Le Grand Nord est une saga dont les histoires sont toutes différentes mais n’en sont pas moins touchantes chacune à leur façon. Sarina Bowen m’a emportée dans un tourbillon émotionnel, que ce soit de bonheur ou de tristesse. Sa plume est une symphonie parfaite de mots et de sentiments bouleversants et merveilleux à la fois.
