Sortie le 16 octobre 2019 – Editions Milady
Prix : 8€20
Résumé :
L’amour a son visage. Au premier regard, on est envoûté pour toujours.
1916. Sophie veille sur sa famille en zone occupée pendant que son mari se bat sur le front. Quand un officier allemand pose les yeux sur le portrait qu’Edouard a fait de son épouse, une dangereuse obsession naît, qui amènera Sophie à prendre une terrible décision. Un siècle plus tard, à Londres, Liv reçoit ce portrait comme cadeau de mariage avant de perdre l’homme qu’elle aime. Une rencontre pleine de promesses permet alors à Liv de prendre conscience de la véritable valeur du tableau. A mesure qu’elle découvre le passé trouble du portrait, la vie de Liv est bouleversée une nouvelle fois, et il lui semble que son destin est étrangement lié à celui de Sophie.
Quand tu reviendras Edouard, je jure de redevenir la fille que tu as peinte.
Mon avis :
Quel bonheur, ce roman ! Il est parfois difficile de mettre des mots sur les émotions ressenties au quotidien ou lors de grands événements parce qu’on a peur de ne pas réussir à décrire réellement ce que l’on vit à l’intérieur !Il en est de même lorsque l’on termine un livre que l’on a tant aimé. Je vais essayer d’en être au plus proche…
Le roman se déroule en 2 parties.
Tout d’abord transportée avec Sophie, ce personnage qui m’a littéralement fascinée .J’ai vécu avec elle durant quelques jours, je l’ai admirée, j’ai eu peur pour elle, je l’ai comprise, j’ai eu beaucoup d’affection pour cette femme, aimante forte et courageuse ; et puis j’ai été touchée par l’amour profond qu’elle ressentait pour son mari Edouard ; Un amour réciproque…qui a permis à cet homme de peindre un tableau, les yeux de Sophie, portrait de son épouse et fil rouge de toute cette histoire.
C’est en 1916, pendant la première guerre mondiale sous l’occupation allemande, dans le Nord de la France, que l’on fait connaissance avec Sophie, sa soeur, et ces soldats allemands…dans la première partie.
Jojo Moyes nous raconte les privations de Sophie et de ses proches, leur vie dans la peur permanente de perdre les êtres qu’ils aiment. C’est dans ce contexte historique qui parle de la restitution des oeuvres d’art pillées par les allemands, période passionnante, que l’on apprend beaucoup.
Bouleversée par les mots, les destins de ces gens à qui on a volé la vie, humiliés, martyrisés, dépouillés, insultés, frappés,tués….Ces gens : des courageux, des résistants, des collabo, des enfants, des jeunes, des parents, des vieux, tout ce qui fait le monde.
Et le commandant allemand fasciné par le tableau, par Sophie…J’ai eu du mal à le cerner, et justement j’ai trouvé cet homme mystérieux très intéressant. A la fois repoussant et attirant…
Dans la deuxième partie, c’est le destin parallèle de Liv que l’on découvre, cette fois nous atterrissons à Londres en 2006, son combat pour ce tableau, les yeux de Sophie. Quel est le lien entre ces 2 héroïnes ? Je ne veux pas trop vous en dire pour ne pas spoiler. Mais, c’est avant tout l’histoire d’un amour incommensurable pour son mari décédé, et puis l’espoir de pouvoir aimer à nouveau, se relever et admettre que la vie continue.
J’ai préféré la première partie, peut être la deuxième un tout petit trop longue. Mais c’est un détail.
Jojo Moyes est une véritable conteuse et décrit à la perfection les sentiments de ses personnages. Sa plume est vraiment très agréable. Elle m’a captivée dès les premières lignes et j’ai eu du mal à poser mon bouquin. On y apprend beaucoup, et on relativise sur bien des choses quand on replonge dans ces années de guerre.
J’espère donc avoir réussi à vous transmettre l’amour et le plaisir que j’ai eu à parcourir la vie des ces 2 héroïnes. On ne ressort pas indemne de cette belle histoire.
Un grand merci aux éditions Milady, j’ai hâte de lire Jojo Moyes à nouveau.
