La famille Fielding qui occupe la grande demeure du même nom a toujours vécu à Waddell, une petite ville au fin fond de la Floride. À la fois respecté et craint, le père, Neil Fielding, a longtemps été le directeur de l’école de garçons jouxtant la propriété ; un endroit tristement célèbre, bordé par la rivière d’un côté et les trente et une croix blanches anonymes qui se dressent dans le cimetière de l’autre.
Lorsque Lane Fielding a fui Waddell et son père pour l’anonymat de New-York, elle s’est juré de ne jamais y revenir. Pourtant, vingt ans plus tard, divorcée et mère de deux filles, elle se retrouve contrainte d’y retourner. Et lorsqu’une jeune fille étudiante disparaît, Lane sent que la malédiction qui pesait sur le domaine Fielding plane toujours. D’autant que, peu après, Annalee, sa fille aînée, se volatilise à son tour…
Date de parution : 06/11/19
Maison d’éditions : Lemasque
Prix : ebook 14e99 /broché : 21e50
À l’époque, et durant tant d’années après ça, je me suis demandé pourquoi ce ne serait pas moi, le dernier à partir. Mais je le sais à présent. Personne ne me regrettera ni ne pensera à moi quand je ne serai plus là, et quelqu’un comme ça ne compte pas.
Les eaux noires est un roman qui m’a laissée assez dubitative sur plusieurs points… Je vais tenter de m’expliquer, sans trop en dévoiler sur le contenu de ce texte.
L’auteur nous mène tout droit à Waddell, ville comme toutes les autres, si ce n’est que celle-ci est tristement célèbre à cause de l’école pour garçons qui a fermé il y a de ça des années. Tout autour de cette école se joue une histoire entre les habitants, sur la fille de Neil, sur sa femme, ses petites filles et tant d’autres choses encore.
J’aurai aimé que l’auteur nous parle plus de cette école qui est un lieu empli d’histoires macabres, de tristes âmes. J’aurai adoré en savoir plus sur les “garçons fugueurs”, qu’on ne mentionne que quelques fois sans jamais écrire leur histoire. Je voulais connaître la vérité sur cet endroit, plus en détails, alors que là, nous n’avons que quelques bribes d’histoires. Mais, honnêtement, j’ai trouvé cela trop peu pour pouvoir ressentir une quelconque émotion quant à ces souvenirs.
Le choix qu’a eu l’auteur de nous écrire de nombreux points de vue, est pour moi, une erreur. Certes, avoir plusieurs visions des protagonistes est toujours intéressant, mais ici, au lieu de faire avancer le récit, ou de nous apprendre de nouveaux éléments, ça le fait traîner en longueur, et le rend de temps à autre répétitif.
Selon mon avis personnel, je pense qu’il aurait été judicieux que l’auteur mette moins d’idées dans son roman (parce que là, il y en a énormément, créant de nombreux rebondissements qui n’apportent pas nécessairement grand-chose) et qu’il en exploite à chaque fois son maximum. Par exemple : l’école, la vie de cette école, ou encore l’histoire de la famille Fielding ou de Daryl. À force, on s’embrouille et malheureusement les très longues descriptions de ce qu’il n’est pas forcément utiles de décrire nous font sauter quelques passages, quelques pages sans pour autant se retrouver perdus.
Le positif maintenant !
Dans ce roman les deux points de vue qui apportaient réellement une bouffée d’oxygène, étaient ceux de Talley, qui malgré son jeune âge est la seule à voir clair dans le jeu de beaucoup, et de Daryl.
J’ai aimé chacun d’entre eux, et je me suis régalée à me sentir du côté de Daryl. Je me suis même inquiétée, me demandant si j’étais “normale” de le comprendre, de ressentir autant de compassion pour ce jeune homme qui, faut l’avouer, n’a pas eu énormément de chance dans la vie.
Quant à Talley, elle est adorable dans son rôle de petite soeur, de petite fille et bon nombre de fois j’ai souri en l’imaginant.
Aussi, j’ai aimé la trame qui nous malmène, qui nous coupe le souffle de temps en temps, et lorsqu’on pense savoir enfin la vérité sur ces disparitions, l’auteur nous retourne la tête afin que non, on ne sache toujours rien.
J’ai conscience que ma chronique encense plus de négatifs que de positif, cependant, ce roman reste une bonne lecture qui sera parfaite pour ceux qui aiment les romans qui prennent le temps de s’installer, et de se dévoiler.
