À Melville Heights, il ne se passe jamais rien. Aussi, quand on retrouve dans ce quartier huppé de Bristol, un cadavre lardé de coups de couteau, les résidents sont atterrés. Qui a pu commettre un crime pareil ? Dans le voisinage, tout le monde se connaît : on est entre gens bien. D’ailleurs, on ne fait pas que se côtoyer entre voisins, on s’épie. Josephine développe une véritable obsession pour Tom, le séduisant directeur du collège qui vit à deux pas de chez elle. Mais elle n’est pas la seule à guetter ses moindres faits et gestes : Jenna soupçonne le proviseur d’avoir une attirance malsaine pour les adolescentes.
Quels sombres secrets cache donc cet homme trop beau pour être honnête ?
Éditions : Milady
Parution : 2 octobre 2019
Prix : ebook : 9e99 / Broché : 19e50
Combien de fois avait-elle rêvé d’être la personne assise sur ce siège passager en voyant la voiture de Tom garée devant leur maison ? Elle n’en revenait pas.
En vérité, je ne sais pas vraiment dans quel ordre poser mes idées, ni même quels mots employer pour décrire ce que j’ai ressenti durant ma lecture. Ce qui est certain, c’est que je remercie vivement les Éditions Milady pour ce service presse, parce qu’il m’aura permis de découvrir une plume audacieuse et brillante.
Cette histoire n’a pas de héros principal, il en comporte plusieurs, donnant un ton vif, rythmé et sans relâche à ce roman qui joue énormément sur la psychologie du lecteur.
Une ville, des collines, des maisons colorées, un quartier assez huppé.
Tout le monde se connaît à Bristol, tout le monde a sa petite anecdote à raconter sur le voisin.
Mais en vérité, qui peut se vanter de connaître réellement ce que les gens sont, alors qu’ils ne vous montrent que ce que bon leur semble ?
Il y a Jenna et Bess, les deux adolescentes et amies de l’histoire. Comme chaque couple de meilleures amies – ou presque- une blonde, une brune ; une tête brûlée, une sage ; une amoureuse du proviseur, une terre à terre qui s’occupe avec difficulté de la maladie de sa mère.
Et Freddie, le gosse du proviseur, qui lui passe le plus clair de son temps derrière sa vitre à épier la ville et ses habitants.
Puis Josephine et Alfie, qui vivent depuis peu dans la maison bleue, avec Jack (le frère trop parfait de Josephine) et Rebecca, sa femme. Et enfin, bien évidemment, le proviseur Tom et sa sublime femme Nicola.
Nous débutons ce livre par un interrogatoire de police. On comprend qu’une scène de crime vient d’être découverte, mais on ne sait pas qui est la victime, encore moins le meurtrier.
Et c’est là que l’enfer psychologique commence pour notre cerveau de lecteur qui devient enquêteur, soupçonneux, qui se met à rechercher le moindre indice à travers les lignes dévorées.
Très vite, j’ai été happée par ce livre. Le rythme est soutenu, l’auteur a un don particulier pour nous mener en bateau, pour nous cacher les indices et pour nous faire douter. Jamais je n’ai deviné qui était le tueur, ni même la victime.
Mon esprit s’imaginait tout et n’importe quoi. Vengeance, liaison, coup de colère, accident.
En réalité, j’étais dans le faux du début à la fin, complètement prise dans l’histoire que j’en oubliais de réfléchir, de faire certains liens.
Parce que des liens, il y en a des tas. Tous deviendront à nos yeux suspects et victimes, et tous auront cette pensée “non, ça ne peut être lui/elle”.
Chaque chapitre est savamment écrit, détaillé, et nous dépeint des personnages fort en caractères.
Chacun a sa façon d’être, qu’elle soit bonne ou non, chacun à sa façon de s’exprimer, de communiquer, de penser.
Puis, chacun d’entre eux pourrait être nous.
Gros + pour la fin, que j’ai trouvée très forte en émotion, avec des explications indispensables que j’ai aimées lire.
Ceci un roman qui se dévore, qui s’engloutit, parce qu’une fois que vous l’auriez ouvert, il sera impossible de le refermer avant d’être arrivé à la fin.
