Elle refuse de l’épouser. Il ne lui laisse pas le choix.
Sullyvan Jefferson n’a qu’un seul objectif : protéger les siens, les derniers survivants des Cherokees sur les berges du lac Hudson.
Ancien militaire, rejeté par la bonne société à cause de son métissage indien, il se moque des convenances et des codes.
Quand il rencontre Kathleen O’Briley, il ne voit en elle qu’une gamine docile, héritière de terres prospères qu’il pourrait offrir à sa tribu.
Il l’épouse par la ruse, la liant à lui contre sa volonté, et compte bien s’imposer en maître.
Mais Kathleen est une adversaire de taille : déterminée, volontaire et rebelle, elle lui tient tête.
Et surtout, elle réveille en lui des sentiments aussi dangereux qu’indécents…
Date de sortie : 17/01/2020
Achat : 4,99 € en Numérique
Il se passe quelque chose d’irréel. C’est comme un fusion qui s’étire à l’infini. Une connexion qui m’échappe. Un lien invisible et inaltérable se tisse entre nous.
Ma lecture de « Ardent » aurait pu être un cauchemar… Avide de découvrir la plume de Anne Cantore, emballée par le résumé… j’ai omis de vérifier sa classification… Si mes souvenirs sont bons, mon dernier roman « historique » date de mes études universitaires en littérature anglaise avec « Orgueil et préjugés “de Jane Austen ! Et même si j’ai adoré ce roman, ou qu’il m’a été agréable de regarder ‘Outlander’, ce n’est pas vraiment le genre que j’affectionne…
Mais, comme je l’ai dit : ‘aurait pu’… parce qu’en fait, une fois passée la surprise concernant l’époque à laquelle l’histoire se rapporte, ma lecture fut un rêve éveillé… et ardent !
‘Étrange, édifiant… instructif, c’est certain ‘.
Je n’ai jamais été très attentive en Histoire, mais je dois dire qu’Anne Cantore comme professeur a été des plus captivantes. Sous sa plume, l’Histoire n’aura pas été inintéressante, bien au contraire. Elle a su relater des faits historiques, sans alourdir la romance ; et j’ai apprécié de pouvoir assouvir ma curiosité historique grâce à certains points développés en annotations consignées en fin de chapitre, donnant au lecteur la liberté de s’y reporter ou pas, sans pour autant interrompre la fluidité de sa lecture.
De fait, on se retrouve très vite plongé dans cette époque aux États-Unis où les guerres de territoires faisaient rage ; où les peuples se déchiraient ; où la couleur de peau était plus importante que la clarté d’âme ; où les fiacres véhiculaient les nobles ; où les corsets embellissaient autant la silhouette de ces dames que les faisaient souffrir ; où les héritières avaient peu de droits sur leur propre choix et du coup sur leur propre vie.
Ce qui va être le cas de Kathleen, se retrouvant mariée sans même avoir donné son accord, où même réellement apprit à connaître son époux.
Je vous parlais d’‘Orgueil et Préjugés ‘? Cette histoire aussi en possède à foison : orgueil de celle qui se sent acculée et blessée, de celui qui se sent trahi et offensé ; préjugés sur l’apparence physique, le sang qui coule dans les veines, l’association de deux cultures. Du coup, Kathleen, tout comme Sullyvan, sous l’emprise de leur orgueil, de leurs préjugés, mais aussi de leur colère, rancœur et entêtement vont avoir beaucoup de mal à communiquer, se dévoiler, se découvrir, se comprendre.
Pourtant, sans réellement le savoir, ils se ressemblent et aspirent tous deux à une même chose.
Délocalisés, pour des raisons différentes, ils vont partir à la recherche de leur place… Leur place dans ce monde, mais aussi leur place dans leur mariage.
Il existe un mot en allemand : ‘Heimat ‘. Je dirai que c’est un mot qu’on ressent et non qu’on traduit… Comme le ‘chez soi ‘de son âme… Ce n’est pas obligatoirement un lieu, une ville, une maison… On peut y être né, ou y avoir vécu… Avec une personne particulière, ou seul… Un lieu pas si facile à trouver parfois, lorsque délocalisation, dépaysement, inacceptation et bannissement se sont succédés. Kathleen et Sullyvan vont devoir trouver leur ‘Heimat ‘. Ils vont entreprendre un voyage difficile, parsemé d’obstacles, d’embuches, de rencontres pas toujours agréables, de découvertes, de silences pesants, mais heureusement leurs nuits seront… instructives. Et si pour Kathleen se sera assez évident, ses ‘racines sont là, elle le sait jusqu’au fond de son âme ‘ ce sera bien plus compliqué pour Sullyvan, lui, l’Amérindien, un sang blanc à la peau rouge, ‘un être à part, fort de deux appartenances, de deux cultures ‘ ‘pris entre deux feux ‘. Il lui faudra chercher, où se trouve ‘équilibre et harmonie ‘.
Mais, c’est sans compter sur la plume romantique et sensuelle de l’auteure ni l’intervention des légendes amérindiennes, de celles qui font fusionner des âmes, qui font rêver…
‘Je bénis les esprits ‘d’avoir mis ce roman sur ma Pile à lire. ‘Tekoa ‘…
