Deadly Rose de Charlie Genet & L.S. Ange

Résumé :

Dans une déferlante de désastres, l’emprise du ghetto assombrit un peu plus chaque jour la vie de Rosabella qui joue avec le feu… Et nul ne peut défier impunément les règles instaurées sur le territoire des dangereux Young Bones qui dominent Brownsville.
Ezra, redoutable membre de ce gang, n’a d’autre choix que d’éliminer la menace que représente cette jeune femme. Mais face à elle, tout va basculer et les entraîner tous deux en plein cauchemar, dans une folie meurtrière.

« Elle est l’infime espoir qui fait battre mon cœur dans cette cruelle existence… »

« Il est le diable incarné qui brûle mon âme et m’entraîne en enfer… »

Éditions : 

Date de sortie : 13/03/2020

Achat : 5,99 € en Numérique

 

 

 

Elle est comme toi, tu le sais au plus profond de ton âme… écorchée, brisée, mais combative.

« Deadly Rose » est loin d’être une histoire à l’eau de rose, mais plutôt mortelle, et, conformément à la définition de « mortel “ la mort et la violence sont omniprésentes à chaque page lue, et l’histoire est d’une intensité douloureuse. Seul point auquel je ne serai pas en accord avec la définition de ce mot serait : ennuyeuse ! En bref, c’est bien le genre de lecture que j’affectionne, et j’ai particulièrement aimé celle-ci.

Avec ce roman, on plonge directement dans les bas-fonds de Brownsville, où gang, violences, meurtres, drogues et prostitution sont de la fête.

‘Rosabella Santa ‘… C’est le nom du personnage principal féminin. Si on traduit son nom, il signifie Sainte Belle Rose, et j’ai trouvé que ce prénom lui allait comme un gant. Voyons voir, je l’ai trouvée sensible, serviable, emphatique, courageuse et… belle. Sa plus grande force ? L’espoir du cœur… Malheureusement pour elle, elle vit dans un environnement laid, où assurance, optimisme et espérance se meurent comme fanent les fleurs. Elle va devoir alors changer, et devenir insaisissable, attentive, égoïste, mais surtout encore plus courageuse, combative et maline. Quant à sa beauté, elle ne se discute, pas, ce sera d’ailleurs sa planche de salut, mais cette planche sera aussi son supplice…

Rosie vit et travaille à Brownsville. Une conjoncture d’événements va faire changer sa vie, et un soir, elle va faire une rencontre, la basculant du monde des vivants dans le monde des survivants.

Parmi eux, Ezra… Ez pour tous ceux qui le côtoient. En vrai ? Le diable en personne : diablement beau, mais diablement mauvais. Il est membre du gang des Young Bones qui règne en maître. Il est un homme exécutif, solitaire, ne s’embarrasse pas de sentiments ni de ressentiments. Toute personne sur son chemin est balayée, et un soir, Rosabella va se trouver sur sa route…
À ce moment-là, si Ezra est la mort, Rosie est la vie… Mais l’illusion de vivre peut être trompeuse… L’un comme l’autre va chercher à gagner un instant de lumière, chacun dans son quotidien, à sa manière, en accord avec lui-même ou contre sa volonté ou ses certitudes.

Va alors commencer une lutte infernale pour vivre. C’est, en tout cas, ce que j’ai ressenti. J’imagine (car c’est le premier que je lis) qu’un roman écrit à 4 mains apporte un rythme particulier à un récit : chaque auteure avec sa plume, transmettant ses émotions, pour le coup doublées d’intensité… Pour ma part, j’ai trouvé la fluidité du récit tel que j’en ai oublié qu’il avait été écrit par deux, et non, une seule plume. Quant aux émotions, elles sont bien plus nombreuses que quatre !
J’ai vacillé entre colère, fureur, dégout, haine, peur, tristesse, désespoir, révolte, frustration, indignation, incompréhension. La vengeance de Rose et le nettoyage d’Ezra sont devenus miens. Sans omettre au milieu de tout ceci, ce désir oscillant entre dégout et amour. Serait-ce le sentiment du survivant ou l’instinct de survie qui dirige les actes de l’un comme de l’autre ?

Rose et Ezra vont devoir faire face à de nombreuses situations entrainant sentiments paradoxaux ou identiques, mais inspirés à des moments différents. Et que dire de leurs actions ? Certaines pour survivre, d’autres pour offrir un semblant de vie ou en sauver une autre… Au fur et à mesure que la lumière de Rose s’éteint, celle d’Ezra s’éclaire : Rosie qui vivait se meurt et Ezra qui mourrait aspire à survivre… Est-ce que le fait qu’‘on n’a jamais vu deux âmes se parfaire à ce point ‘suffira pour qu’ils se retrouvent dans une même lumière ? Est-ce que tout agissement est réalisable, exécutable, acceptable, pardonnable ?

Rosie m’a touchée : j’ai pleuré, espéré, détesté et désiré avec elle. Je me suis évadée avec elle pour survivre aussi à certains passages poignants. Mais, en fait, j’ai eu un réel crush pour Ezra. Est-ce parce que son essence a fait miroir à un autre des personnages d’une de ces deux auteurs pour qui j’ai eu un coup de cœur l’année passée… Ou tout simplement parce que son âme torturée entre ce qu’on attend de lui, ce qu’il attend de la vie, et ce qu’il peut atteindre m’a littéralement emporté au centre même de son tourment… Je ne saurais dire… probablement les deux.

‘Deadly Rose’ est ‘mortel ‘: une réelle dualité entre l’envie de vivre et celle de mourir. L’histoire d’une belle rose aux mains d’un diable dans une ville bien laide. Vivre, survivre, se mourir, mourir…
‘N’en sommes-nous pas tous là ? Tout faire pour survivre ‘dans ce monde ?

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