Les soeurs du mal – Alice Clark-Platts

1997, dans une petite ville d’Angleterre. Une fillette est sauvagement assassinée. Quand on retrouve les coupables, c’est la stupéfaction : il s’agit de Lila et Rose Bowman, respectivement âgées de dix et six ans. L’affaire défraye la chronique et les deux soeurs font la une de la presse à scandale. Si Lila est jugée coupable de meurtre, Rose, trop jeune pour répondre de ses actes, est remise en liberté sous une autre identité.
Près de vingt ans plus tard, alors que Lila est toujours derrière les barreaux, sa soeur passe des vacances dans le Devon avec son compagnon. Quand une fillette disparaît de l’hôtel où elle réside, elle redoute que sa véritable identité soit révélée, car elle risque fort de devenir le suspect numéro un…

Date de parution :  12 février 2020
Editions : Hauteville
Prix : ebook 9e99 / broché 19e50 

Notre famille est détruite à cause d’elle. Et Rose ? Tu penses à ce que sera sa vie ? Elle devrait y renoncer, elle aussi ? C’est déjà assez terrible pour nous d’avoir perdu Lila. 

Ce livre, de par son résumé, me donnait envie de lire.
La lecture fut rapide, ponctuée de quelques pauses obligées dont je me serais bien passé, parce que je voulais savoir la suite ! Et la fin… Que dire de cette fin qui m’a laissé un goût de trop peu dans la bouche, un goût de “j’en veux encore, et après ? Il se passe quoi après?!”

Si au début du roman, j’ai eu du mal à suivre, à me faire à l’idée que nous étions là dans la tête de plusieurs protagonistes, je dois bien avouer que plus j’avançais, et plus je m’y retrouvais, plus j’avais envie de connaitre les tenants et aboutissants de cette histoire.

La trame, en elle-même, m’a énormément fait réfléchir.
Je me suis mise, plusieurs fois, à la place des divers personnages :
– De Lila, emprisonnée depuis de longues années. Même si ce qu’elle a commis étant enfant est inhumain, j’ai ressenti de la peine envers elle, envers l’abandon des siens. J’ai compris sa colère, la rancoeur qui la bouffe jour après jour, les larmes qu’elle contient pour les déverser que la nuit tombée.

– De Rose,  la soeur de Lila, sous la nouvelle identité de Hazel. Je me suis réellement demandé comment elle arrivait à gérer cette situation depuis tant d’années. J’ai eu peur pour elle, peur que le monde entier la montre du doigt, détruise sa vie alors qu’elle se démène pour retrouver une normalité.

— Dans la tête des parents surtout ! Mon dieu que je les ai compris et en même temps incompris, je les ai détestés, haïs.

Parce qu’en lisant ce livre, des tas de questions m’ont traversé l’esprit.
“Et si ça avait été ma fille qui avait tué un enfant ? La laisserais-je, moi aussi, en prison, sans aller la voir ? Sans répondre à ses courriers ?”.
La réponse est non. Non, en tant que maman, je serais en colère, fâchée ! Je chercherais là où j’ai raté quelque-chose, j’essaierais de comprendre, mais jamais je ne pourrais abandonner mon enfant.

Ce roman amène aussi une certaine réflexion : quid de la peine de prison pour des enfants ?
Ici, Lila avait 10 ans quand elle a été emprisonnée. S’il s’agissait de l’acte d’un adulte, mon questionnement n’aurait pas existé, mais ici, la complexité est de se dire : mérite-t-elle d’être libérée alors que la trentaine se rapproche d’elle ? Ou pas ?
Je n’ai pas pu répondre à cette question.

Concernant la trame, encore ! WAOUH ! Waouh ! Waouh !

Mais quel livre ! Quelle plume ! Quels personnages !
Tous, m’ont mise KO.
Chacun avait des secrets, chacun avait sa singularité, chacun avait son rôle. Rien n’est laissé au hasard, et c’est ce que j’ai aimé.
Parce que oui, j’ai aimé m’être laissé berner, manipuler, ni voir que du feu et me faire surprendre quand je ne m’y attendais pas.

Ce roman est riche en suspens, fort en émotion, captivant, addictif.
J’ai plus qu’adoré ma lecture !

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