Sortie le : 02/05/2019 aux Editions Fayard
Prix : 18€50
Résumé :
Lorsque nous avons emménagé impasse des Colibris, nous avions vingt ans, ça sentait la peinture fraîche et les projets, nous nous prêtions main-forte entre voisins en traversant les jardins non clôturés. Soixante trois ans plus tard, les haies ont poussé, nos souvenirs sont accrochés aux murs et nous ne nous adressions la parole qu’en cas de nécessité absolue. Nous ne sommes plus que six : Anatole, Joséphine, Marius, Rosalie, Gustave et moi, Marceline. Quand le maire nous annonce qu’il va raser l’impasse – nos maisons, nos mémoires, nos vies – nous oublions le passé pour nous allier et nous battre. Tous les coups sont permis ; nous n’avons plus rien à perdre, et c’est plus excitant qu’une sieste devant Motus.”
A travers le récit de leur combat et une plongée dans les souvenirs, Marceline raconte une magnifique histoire d’amour, les secrets de toute une famille et la force des liens qui tissent une amitié.
Si Anatole disparaissait, je continuerais à respirer, mais j’arrêterais de vivre.
Virginie Grimaldi…Ou comment capter les instants de vie et les faire vivre à travers ses personnages. J’ai terminé ce roman bouleversée, émue, et si triste de laisser Marcelline et ses amis, les octogéniaux auxquels je m’étais tellement attachée J’ai versé quelques larmes…j’avoue ;-).
Cette impasse des Colibris, lieu de résidence des personnages, a été le temps de ma lecture mon lieu de vie également. J’ai espéré tout au long du roman que les murs des maisons de cette résidence soient préservés. Evidemment pas pour les murs réellement mais pour tout ce qu’ils renferment ! Les souvenirs, les joies, les peines, les secrets de ceux qui y ont vécu parfois pendant plusieurs décennies. Il est vrai que nos maisons sont un peu comme d’énormes boites à souvenirs, elles sont l’empreinte du temps qui passe et de tout ce que l’on traverse dans nos vies. Elles sont le témoin de nos enfants qui grandissent, ou de soirées pleines de rires entre amis, mais aussi des larmes versées lors des différentes épreuves traversées, le cocon de la famille et le nid douillet des amoureux.
J’ai suivi les aventures de ces 6 héros… entre rires et larmes…qui feront tout leur possible pour sauver de la destruction l’impasse des colibris. Le Maire ayant pris la décision d’y faire construire une école à la place. Ils vont ainsi mettre en place des actions, quelques fois (souvent…) farfelues, mais leur détermination sans faille et leur imagination débordante auront été du pur bonheur tout le long…
Ce roman, c’est aussi, hormis ce combat, une sublime histoire d’amour entre Marcelline et Anatole. Plus de 60 ans d’une relation, non sans nuage, mais pleine de tendresse, de concessions, d’apprentissages, mais surtout d’un amour si solide qu’il vous permet de vivre auprès de l’autre durant tant d’années, de l’aimer, de lui pardonner ses erreurs, au point même de se remettre en questions.C’est ma vision de l’amour…Et je me suis retrouvée dans ce couple, non pas dans la ressemblance avec mon histoire mais plutôt dans les valeurs qui en ressortent.
Et puis, ce sont de grandes amitiés avec des hauts et des bas, de la joie, des incompréhensions, la nostalgie du temps passé mais quelques soient les histoires passées, les circonstances rappellent le profond respect entre les uns et les autres.
Je vous avais raconté à quel point j’avais été embarquée dans le premier roman de Virginie Grimaldi, ce deuxième m’a confirmée la qualité de cette auteure à faire vivre ses personnages et les rendre touchants et terriblement humains. Ces mots simples et sincères rendent tout très vrai et l’on ressent une intense proximité.
J’ai tout aimé de ce roman…Dans l’atmosphère actuel un peu morose, cette joyeuse bande vous apportera des moments de douceur et de tendresse… Merci Virginie Grimaldi pour ces mots, ces pages, ces histoires qui font du bien…
