S.O.E.N. – Solitaire, Ombrageux, Envoûtant, Naturel de Fanny Twice

Résumé:

Intimidant, inquiétant… attirant.

Soen est solitaire, sombre et mystérieux. Il comprend les chevaux mieux que personne et ne se fatigue pas à parler aux cavaliers.
Sauf que Livia en a décidé autrement. Elle est curieuse, solaire et veut tout savoir de cet homme aussi intrigant qu’intimidant.
Soen voudrait l’empêcher de faire voler en éclats le fragile équilibre de sa vie… mais il est incapable de résister.
Tout les sépare, ils n’ont rien à faire ensemble… mais chacun est pour l’autre le plus beau défi de sa vie.

Date de sortie: 30/03/2020

Éditions: 

Achat: 4,99€ en Numérique

 

 

 

Le temps est suspendu et c’est comme si nous étions en train de nous découvrir mutuellement, personnellement sans pour autant poser des mots sur nos ressentis.

Il arrive que la lecture d’un roman reflète quelque chose de très personnelle; ou qu’elle soit le miroir de quelque chose ou de quelqu’un que l’on connaît.
Ça a été le cas pour moi avec S.O.E.N.

Ici, un duo d’auteurs sous la plume de Fanny Twice nous raconte l’histoire de Livia, qui a pris la décision de partir, pour la durée de ses vacances d’été, dans un centre équestre afin d’approfondir, perfectionner et accroître ses performances en saut d’obstacles. Elle vient d’un milieu assez aisé et sophistiqué où ce que l’on voit est bien plus important que ce que l’on regarde vraiment. Dans ce centre, elle va faire la connaissance de jeunes gens qui semblent lui ressembler. Je pense que “sembler“ est le verbe approprié à cette histoire: tout semble parfait, beau; tous semblent doués, épanouis; il semble calme, sauvage, elle semble douée, confiante… Oui mais, tout le monde sait que, dans certaines circonstances, “sembler“ et “être“ sont deux antonymes.

“La vraie beauté est de ne pas sembler beau.“
Petit à petit, les auteures ont réussir à me faire lire au-delà des lignes et des mots, me faisant voir au-delà de mon regard. Pour cela, elles n’utiliseront que la voix de Livia. Il faut dire que Soen est plutôt du genre silencieux. Pour lui, le silence est d’or, pour elle se serait plutôt son regard qui l’est… Une connexion va se faire entre eux. A ce moment là, j’ai vu comme une sorte de parallèle entre eux et la relation d’un cavalier avec sa monture… Pour moi, un cheval quelque soit sa race, la couleur de sa robe ou ses aptitudes reste un animal appartenant à la nature et “semble“ être indomptable… Ici, l’animal va se révéler bien plus humain que certains humains eux-mêmes: apeuré en certaines situations, doué d’empathie à d’autres, ou encore confiant face à certaines personnes. Ceci dit ce n’est pas demain que je tenterai l’expérience de monter, non ça je le laisse à Livia (et à ma nièce!), qui grâce à la bonne personne va apprendre à changer son regard quant à la communion avec le cheval, et, de fait, à regarder, à confier et voir une liberté à deux.

On ne peut pas dire que la première rencontre de Livia et Soen fut des plus plaisante! Je dirai plutôt terrifiante, autant pour l’un que pour l’autre. Mais, un évènement va tout changer: ils vont se voir. Pas uniquement à travers le regard des autres, ou le regard superficiel qu’on pourrait penser, mais réellement voir au fond de leur âme. A partir de là, ils vont s’apprivoiser, parfois à travers des gestes, d’autres en conversant, mais souvent en silence. J’aurai aimé que Soen se fasse plus entendre au fur et à mesure des chapitres, mais n’ai-je pas déjà mentionné le fait qu’il était du genre silencieux? Il me semble. Et puis, soyez rassurer, il saura prendre la parole, en temps voulu… En attendant, c’est au travers de son silence que j’ai retrouvé le message de l’auteure: la confiance en ce que je vois et non ce que j’entends, en ce que je ressens et non ce que je pense, en ce que je lis et non ce que j’imagine.

J’y ai vu la notion de parfaite harmonisation entre le cavalier et sa monture. Ceci dit, cette harmonisation peut être élargie à de nombreuses rencontres et ententes au cours de cette histoire, à savoir entre personnes aussi. Si on analyse de plus prêt la nature même (et surtout la vraie) de connexion entre une monture et son cavalier, n’est-elle pas plutôt une extension de soi-même plutôt qu’une simple partie de l’autre? Le mouvement en symbiose reflète un abandon total l’un à l’autre. Pour autant, offrir une telle confiance n’est pas chose facile, surtout lorsque les peurs de chacun, qu’elles soient personnelles ou extérieures, s’en mêlent. Quant à l’acquérir, elle demande patience et humilité, mais une fois envahi par elle, c’est un sentiment de liberté inouïe qui se fait sentir. Livia et Soen vont partir à la recherche de cette liberté, en équipe. C’est un roman où j’ai aimé respirer le vent au galop.

Dans cette histoire chaque personnage apporte une pierre à l’édifice. Que ce soit en contraire, en confrontation, en peur, en jalousie ou en romance. Il y en a que j’ai tout de suite adoré, d’autres que j’ai appris à aimer, ou encore d’autres, à détester. En ce qui concerne Soen, pour moi, il est juste… à part: il est homme à être aimé, même s’il ne s’en sens pas à la hauteur ou le droit; il est attentif, attentionné, communicatif, tout en silence; il est époustouflant, en toute simplicité mais intensément; je l’ai trouvé juste magnifiquement beau!

A chaque étape, portée par la plume de ce duo d’auteures, j’ai été émue par l’authenticité que j’ai découvert dans cette histoire, et en admiration devant tout ce qui peut découler de cette notion. C’est bouleversée, que j’ai lu, avidement, ce cheminement vers cette totale intimité entre ces eux êtres. Il est vrai que l’Amour rend beau, et personnellement, je les ai trouvé très beaux! Qui, me direz-vous? Je vous répondrais, lisez et découvrez-le. Laissez-vous emporter par Livia et guider par Soen, cet être silencieux, obscur, exceptionnel et noble.

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