Un mur entre nous- Caroline Corcoran

Lexie et Tom filent le parfait amour et vivent à Londres, dans un charmant appartement, où ils espèrent accueillir bientôt un enfant. Mais récemment, il semblerait que quelqu’un s’introduise en leur absence dans leur petit nid d’amour. Un livre déplacé, une armoire ouverte, le double des clés qui disparaît… Tom est convaincu que sa compagne se fait des idées. Ces derniers temps, elle est à cran. Mais Lexie n’a pas le moindre doute : quelqu’un surveille ses moindres faits et gestes. Quelqu’un qui lui veut du mal.

Date de parution : 11 mars 2020
Maison d’éditions : Hauteville
Prix :  ebook 9e99 / Broché 19e50

Quand on n’a plus personne et un vide dans le coeur à la place de ceux qu’on aimait, on peut faire vraiment n’importe quoi, tout ce qui nous passe par la tête, puisqu’on n’a plus à s’inquiéter des conséquences pour son entourage. C’est un des avantages que j’ai d’être moi. 

Quand le suspense, la peur et l’angoisse vont de paires avec la justesse, ça donne un roman qui nous laisse bouche bée.

Parce que cette histoire est, (décidément on ne m’arrête plus avec cette série de la maison d’éditions), un réel coup de coeur pour moi.

Nous avons là une trame d’une simplicité spectaculaire, mais qui est d’une recherche et d’une imagination complexe parce que non, il ne s’agit nullement pas d’une simple histoire sur un conflit de voisinage. Ce livre est tellement plus que ça!

Un immeuble, des appartements, des voisins.
Quoi de plus simple pour débuter une histoire qui aura tout pour me plaire ?
Qui a vécu dans un appartement ou une maison aux murs mitoyens, sait pertinemment que les voisins ont un rôle important dans nos vies.

Comme lu/entendu je ne sais plus où : tu peux posséder la plus belle des maisons, la voiture la plus puissante et le plus magnifique des jardins, si t’as des voisins pourris, ta vie sera pourrie.

C’est là, par cette phrase qui veut tout dire, que l’auteur a su créer un roman enivrant dans lequel le suspense est tellement terrible que j’en ai dévoré ma lecture.

Tout s’accorde, tout concorde.
Un mur, et de chaque côté de celui-ci, deux mondes opposés… Quoique…

Lexie, en couple depuis des années avec Tom essaie tant bien que mal d’enfanter. À son compte, elle travaille de chez elle. Douce et belle, assez calme et bien entourée, en apparence, elle a tout de la vie rêvée et ne se prive pas pour afficher ses plus beaux selfies sur les réseaux. J’ai adoré sa simplicité, sa gentillesse et ce combat qu’elle mène avec hargne, en culpabilisant de celle qu’elle est devenue.

De l’autre côté du mur, Harriet. Artiste et compositrice pour de grandes comédies musicales, elle est connue dans l’immeuble pour ses fêtes bruyantes qui finissent à pas d’heure. Mais derrière ces faux semblants, Harriet cache une terrible et douloureuse solitude.

Harriet… Elle m’a inspiré de la peur, mais pas seulement… Malgré tout ce qu’elle a pu faire, ou prévoit de faire, j’ai ressenti une énorme dose de compassion pour elle ( sans pour autant dire que j’espérais qu’elle parvienne à ses fins) , parce que rien n’a été facile dans sa vie, et qu’elle a su, malgré l’image qu’elle renvoie aux lecteurs, attiser ma curiosité. Son passé, sa psychologie ainsi que son histoire aurait déjà créé un livre de folie auquel j’aurais adhéré.

Elles ne se sont jamais vues, elles ne se sont jamais parlé… Pourtant, des bribes de conversations entendues, des cris venant de l’appartement voisin, ou encore des chansons jouées à tue-tête vont suffire à les lier à tout jamais.

Quand la jalousie, les suppositions et l’envie vont graviter sur leur pallier.
Lorsque le passé, la maladie, le présent et les rêves de futurs vont s’entremêler dans cette résidence.
Additionnés à une plume fluide, douce et juste.

Ça donne ça : un  roman au rythme haletant, une lecture savoureuse, un regard vers le mur de notre voisin en souriant, une histoire qu’on a envie de finir pour savoir, un livre qu’on a envie de relire infiniment.
Cette histoire est une pépite d’or pu, un joyau.

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