Il gagnera à tout prix. Elle aussi.
Timo est brillant, déterminé, et ne recule jamais devant un défi.
Sur le plan professionnel ? Il doit s’imposer comme nouveau créateur au sein de la maison de luxe Baldi.
Sur le plan personnel ? Il est décidé à séduire Deva, la future PDG, aussi sensuelle qu’exigeante.
Alors… on parie ?
Date de sortie: 04/05/2020
Achat: 4,99€ en Numérique
Ma patronne est une guerrière. Une gladiatrice à ma mesure. Une alliance rare de la grâce et de la rage, de l’intelligence et de l’instinct.
Avec « Boss Challenge », on aurait pu croire à une nouvelle lecture clichée où la nouvelle recrue tombe sous le charme de son supérieur… Il est vrai que c’est la base de cette dernière sortie de Gwen Delmas. Mais voilà…
Le boss, ici ? C’est une femme. Deva Baldi. Et quelle femme ! Je crois qu’elle est ma nouvelle idole. Future PDG, elle dirige ses employés d’une main de maître, tout en étant dans l’écoute. Sa carapace de fer ? Elle la doit à un passé difficile, une position très jalousée, et un monde, dans lequel elle évolue, très masculin. Elle a un charisme fou, de celui qui fait baisser les yeux de tous sur son passage ; elle ne se laisse pas lui en imposer. Son caractère tranchant, exigeant, la fait connaître dans son milieu comme une vraie bourreau du travail. Mais c’est aussi une femme, d’une grande sensualité, d’un profond magnétisme, avec ses espoirs de reconnaissance pour son travail et ses attentes personnelles. Un parfait mélange de feu et de glace.
Quand Timo va lui être présenté, cette entrevue va être des plus déterminantes autant pour l’un que pour l’autre. Basée sur une offre flouée, ils vont tout de même travailler ensemble, apprendre à se connaître et s’apprivoiser peu à peu… mais toujours dans la retenue, en premier lieu : elle est le boss, et lui son employé ; et ensuite, aucun des deux n’est réellement prêt à mettre en lumière les zones d’ombres de leur vie.
Et ce n’est pas ce qui va manquer dans ce roman, pour tenir le lecteur en haleine. Intrigues, complots, mensonges, vérités manipulées, rien n’épargnera Deva et Timo. Mais à chaque pas, à chaque découverte, à chaque avancée, l’auteur va faire transparaître la véritable personnalité de chacun de ces deux personnages : une Déva qu’on a envie de protéger malgré ses réticences, et un Timo dans les bras duquel on a juste envie de se laisser aller.
Si le prologue laisse planer des doutes, la suite prouvera, à chaque mot de Timo, qu’il s’avère être un véritable gentleman, de celui qui offre indéfectiblement son soutien, ses encouragements, sa protection, envers et contre tout, contre tous. Il est aussi fin psychologue, et saura très bien stimuler ses troupes, et, bousculer et apaiser sa patronne autant sur le plan professionnel que personnel. Il s’emploiera à faire fondre la glace, dont Deva s’était entourée, en lui soumettant sa conception d’équipe, lui assurant sa loyauté, et lui offrant sa confiance. Il usera bien évidemment aussi de son côté charmeur, bien connu des hommes latins, mais pour autant, bien moins macho et arrogant que l’on s’y attend, et même si son égo est bien présent, il n’en est pas moins déplacé, bien au contraire, très intelligemment positionné.
Mais Déva est une fine joueuse, et Timo un parieur indéfectible. Va alors s’instaurer entre eux une relation cloisonnée par des limites difficiles à respecter dès que les sentiments, les doutes et les évènements incontrôlés et incontrôlables s’imposent. Un mauvais, ou bon, tour du destin, une mauvaise décision prise à la hâte, et c’est la confiance respective qui sera ébranlée. Car c’est une évidence, faire confiance et offrir sa confiance sont bien deux notions distinctes.
Comme il est bien connu que la confiance est un concept bien fragile, surtout lorsque le manque d’assurance en soi fait loi et foi. Et, il est évident, que Timo et Deva ne seront pas au bout de leur peine, et abattre les murs autour de leur cœur ne sera pas une mince affaire.
J’ai été transporté par la dualité de leurs émotions, attristée par leurs doutes quant à la profondeur de leurs sentiments et effondrée à chacun des obstacles plus poignants, difficiles et surprenants, les uns les autres. Impossible de prendre parti pour l’un ou pour l’autre : l’auteure a su les rendre tellement attendrissants et énervants, envoutants et consternants, certes jamais au même moment, mais toujours en appuyant sur un fait dont seul le lecteur a connaissance, n’autorisant aucun mauvais jugement ou sentiment négatif quant à leur encontre. Chose bien différente quand il s’agit de certains personnages secondaires, dont je suis bien heureuse du sort réservé.
Avec ce roman, j’ai passé un merveilleux moment d’éveil et de dépaysement sensoriel en Italie. Mais, la plume de l’auteur m’a aussi plongée dans un monde où il est difficile de trouver sa place, de la gagner et de la garder, que l’on soit un homme ou une femme, un héritier ou héritière, un employé ou un patron ; dans un monde où les codes « patron – employé “sont bouleversés, mais vont trouver un parfait équilibre ; dans un monde où ce que l’on voit, ce que l’on offre n’est pas toujours vrai ; dans un monde de paillettes qui peuvent en mettre plein la vue, mais qui peuvent aussi cacher tant de choses derrière des apparences souvent trompeuses, et où laver son linge sale se fait aussi bien en parade qu’à l’abri des regards.
En bref, dans un monde où s’affrontent jalousie et intégrité, mensonges et vérités, confiance et défiance, intrigues et suspens, amour et rancœur.
Un roman que je ne peux que conseiller, accompagné d’un bon espresso, bien serré et d’une douceur chocolatée à volonté.

tout est dit, les sentiments de Deva et Timo, leurs relations, un très bel hommage à un ouvrage envoutant