Sortie le 04/03/2020 aux Editions le livre de poche
Prix : 7*90
Résumé : En 1992, Gabriel, dix ans, vit au Burundi avec son père français, entrepreneur, sa mère rwandaise et sa petite sœur, Ana, dans un confortable quartier d’expatriés. Gabriel passe le plus clair de son temps avec ses copains, une joyeuse bande occupée à faire les quatre cents coups. Un quotidien paisible, une enfance douce qui vont se disloquer en même temps que ce « petit pays » d’Afrique brutalement malmené par l’Histoire. Plus tard, Gabriel fait revivre un monde à jamais perdu. Les battements de coeur et les souffles coupés, les pensées profondes et les rires déployés, le parfum de la citronnelle, les termites les jours d’orage, les jacarandas en fleur… L’enfance, son infinie douceur, ses douleurs qui ne nous quittent jamais.
Maman n’est jamais revenue de chez toi. Elle a laissé son âme dans ton jardin. Elle s’est fissuré le cœur. Elle est devenue folle, comme le monde qui t’a emporté.Mon arrière-grand-mère disait que les gens qu’on aime ne meurent pas tant qu ‘on continue de penser à eux. Mon père disait que le jour ou les hommes arrêteront de se faire la guerre, il neigera sous les tropiques.
Mon avis :
Petit pays, c’est une grande claque, une vraie leçon de vie. Je mesure encore plus, après la lecture de ce livre, la chance d’avoir grandi dans un pays comme la France, pays en paix.
Gabriel, cet enfant du monde, fils d’un français expatriée et d’une rwandaise exilée, vit au Burundi, petit pays d’Afrique. Il passe une enfance heureuse, dans l’innocence et l’inconscience des problèmes d’adultes. C’est un enfant heureux, qui grandit dans son impasse et qui expérimente la vie avec ses copains en faisant quelques bêtises…
Mais tout va basculer quand, d’abord la famille se disloque avec les conflits parentaux, et puis les Hutus et les Tutsis se déclarent la guerre. D’une violence inouïe, entre les crimes, le sang, suivra l’atroce génocide rwandais.
Bouleversant récit d’une gosse qui aime profondément son pays, d’histoires d’adultes qu’on ne comprend pas toujours, de la guerre, de tueries, de la perte de ceux qu’on aime de la peur, de racisme et d’exil…
Ce qui me l’a plus marquée je crois, c’est le contraste entre ce bonheur tellement intense et cette douleur qui nous serre le coeur à certains moments… notamment quand il parle de sa maman…
Gaël Faye a reçu le prix Goncourt des lycéens amplement mérité, il récompense cette pudeur avec laquelle il conte son histoire, et cette tendresse qui m’a beaucoup émue… c’est une pépite ce livre…
