Résumé:
Noah est le roi des nuits parisiennes. C’est un boss intransigeant vacciné de l’amour. Il enchaîne les relations d’un soir et surtout, ne mélange jamais travail et plaisir. Une règle à laquelle il ne déroge jamais : No sex in job!
Sauf… Quand la belle et torturée Zoé réapparaît dans sa vie, douze ans après leur séparation. Elle le fascine, l’intrigue. Pourquoi aujourd’hui se nomme-t-elle Océane ? Quel lourd secret cache-t-elle ?
Entourée d’amis tous plus fous les uns que les autres, elle se bat pour se relever après un traumatisme qui a bousculé son existence. Elle se consacre à son métier et sa passion : la pole dance.
Et si la vie leur offrait une seconde chance ? La tentation sera-t-elle plus forte que leurs convictions ?
Un deal, des passés douloureux et une certitude, ils ne sortiront pas indemnes de ces retrouvailles.
Date de sortie: 15/05/2020
Achat: 4,99€ en Numérique & 14,99€ en Broché
Je sens une connexion, quelque chose qui nous lie. Étrange, puisque nous ne nous sommes même pas parlé et que je me suis sûrement imaginé ce regard. C’est dingue!
« Secret Boss », le dernier roman sorti de Natacha Pilorge est un voyage au cœur du Marais que j’ai pris beaucoup de plaisir à découvrir. Je lui ai trouvé un côté marrant, surprenant, léger ; et à la fois, il relate des sujets plus durs, poignants, bouleversants.
On y fait la connaissance d’Océane, alias Zoé. Et oui, dès le début, on a un changement de nom, de ville, de vie, bien intriguant… D’où, pourquoi et comment ? Je vous laisse le découvrir par vous-même lorsque vous lirez ce roman, mais je peux vous dire qu’Océane va emménager dans la Marais à Paris. J’ai trouvé les premiers chapitres de sa vie là-bas très visuels, emplis de couleurs, de strass et de mouvements. L’auteure a su me plonger direct dans cette ambiance bien particulière de ce quartier de Paris : je me suis vue à cette table, sur son lieu de travail ; je l’ai vu onduler sur sa barre de pôle dance.
Zoé était « triste, crédule “. Elle est devenue une Océ ‘méfiante ‘, ‘renfermée, taciturne et ayant une confiance frôlant le néant ‘. Pourtant, au hasard des rues, elle va rencontrer un ange gardien, qui va la prendre sous son aile et lui offrir une famille, loin des convenances habituelles, mais soudées et sincères. Et comment ne pas succomber à eux! ‘Tout le monde dans sa vie devrait avoir un Cookie ! ‘, et je suis bien d’accord, et bien envieuse. Je crois que ce sera, malgré son second rôle, mon personnage préféré. Il va être un roc pour Océ, toujours présent, à l’écoute dans ses silences. Grâce à lui, et leurs amis, elle va grandir, s’affermir, se forger une apparence de femme plus forte, plus indépendante, différente. Mais, toute en illusion, car elle saura cacher ses blessures, angoisses et peurs.
Jusqu’à l’arrivée de son nouveau boss… Noah… Charismatique, séducteur, arrogant, sexy en diable… En un mot ? Dangereux ! D’autant que lui a connu Zoé… Dans le passé… Ce fameux passé dont a découlé ce présent.
C’est le moment où l’auteur couvre ses mots d’un brouillard, attisant la curiosité sur le passé de nos deux personnages. À la recherche de la vérité, on se plonge dans leurs retrouvailles, leur relation établie par contrat de travail et dans cette attraction indéniable entre eux. Si on découvre combien les blessures d’Océane sont profondes, on entrevoit aussi celles de Noah, et on en apprend bien plus sur son caractère. Si le doute persistait, il n’est plus : c’est un homme qui sait ce qu’il veut, comment l’atteindre, et surtout le garder. Je n’ai pu que succomber encore plus à son charme.
Bien évidemment, l’intrigue du début aura son dénouement. J’ai aimé qu’il n’ait pas eu lieu, là où je l’attendais, mais plus tard, de manière certes évidente, toutefois assez surprenante.
Si je devais décrire ce roman en un mot je dirais : illusion. Illusion d’autrui, illusion de sentiments, illusion de capacités, illusion offerte aux autres, toutes ces illusions que l’on se fait, que l’on garde comme vérité pour se protéger, pour trouver des excuses d’actions ou inactions, ou tout simplement par commodité, par facilité. Car à trop vouloir espérer, aimer, on ne voit que ce que l’on veut ; et lorsque l’illusion cède la place, et que tout s’éclaire, que l’on discerne enfin la vérité, il n’est pas toujours facile de faire la part des choses, d’accepter que l’on s’est trompé, prendre la décision de recommencer et décider d’un nouveau départ sans regarder en arrière. Est-ce que le passé doit-il rester passé, ou doit-on au contraire pour marcher vers l’avenir, l’affronter ?
Il est dit que l’illusion donne le change, sa perception donne sens. ‘C’est quitte ou double. ‘Indubitablement, en refermant ce roman, tout prendra sens.
