Aloïs: La Voix d’un Ange de Charlie Genet

Résumé:

Moi, c’est Aloïs. Vous vouliez voir ma belle gueule d’ange sur la couverture ? Raté ! Va falloir lire pour me connaître. Mais attention ! Je suis un ange déchu avant tout, et détective sans état d’âme… à dénoncer ce que l’humanité fait de pire.Un régal !
Comment cette histoire a commencé, déjà ? Ah oui ! J’étais tranquille, dans mon fauteuil du Soul Wolf, à siroter un single malt, une femme sur mes genoux, lorsque cet inspecteur de Scotland Yard a débarqué, avec son enquête qui piétinait.
Je lui aurais bien ri au nez, s’il n’avait pas eu ce regard insistant vers Andy, chanteuse irrésistible, il est vrai. J’aurais pu lui déployer mes ailes noires sous le nez qu’il ne les aurait pas vues.
Je pensais régler ça dans la journée, mais c’était sans compter sur mon passé. Vraiment, il y a des jours où tout fout le camp.

Vous allez voir, Londres est une ville pleine de surprises !

Date de sortie: 19/06/2019

Éditions:

Achat: 5,99€ en Numérique

 

 

Je m’appuie au rebord du toit, le froid, la pluie n’ont pas de prise sur moi. J’ai déployé mes ailes, j’apprécie le ruissellement des gouttes dessus, elles sont les larmes que je ne verse plus.Je contemple Londres, ou plutôt London Background, comme l’appelle Clark. J’aime venir sur le toit du bâtiment qui nous héberge, le Soul Wolf et moi. J’y trouve la calme, l’impression de ma noyer dans la nuit.

J’ai découvert la plume de Charlie Genet au rythme de la Bachata, et si vous vous rappelez, ce roman a été un gros coup à l’âme 2019 pour moi. Je me suis donc dit que j’allais vérifier si c’était l’histoire ou la plume… et je me suis lancée dans la lecture de « Aloïs, la Voix de l’Ange ».

Aloïs Fallen est taciturne, la répartie sarcastique, un humour à couper au couteau. Il aime provoquer, déstabiliser, bouleverser les principes, les codes et les règles. Il m’a fait plus d’une fois sourire, et même rire, ça, c’est sûr ! Mais, sous ses airs de dur à cuire, d’intouchable, et d’arrogant, j’ai découvert un personnage à fleur de peau, protecteur envers les siens, qui a le pardon sur la main tendue. Il m’a réellement, totalement, irrémédiablement émue, bouleversée, conquise !

Il est un détective aux talents hors pairs, que sa nature lui autorise, et son raisonnement et son vécu accentuent. Il va se retrouver à aider la Metropolitan Police de Londres sur une enquête, apportant son analyse et son expérience à l’inspecteur Aaron Weaver.

Aaron se voit attribuer une enquête de disparition d’objets rares et précieux le menant dans les bas-fonds de Londres, et devant faire équipe avec le détective Aloïs, qu’il va trouver bien étrange, et qui représente, à son sens, tout son contraire… Là où il respecte les règles, le détective les enfreint ; là où il est réfléchi, sérieux, prudent, Aloïs est impulsif, inconséquent, aventureux. Le ying de son yang, et vise versa…
Mais ne dit-on pas que les opposés s’attirent et se complètent ?
Aaron, au fur et à mesure de l’avancé de l’enquête va découvrir, ou plutôt dévoiler, une part de lui qu’il a été éduqué à enfouir au plus profond de lui-même.
Que ce soit en rapport avec son enquête ou sur le plan de sa vie privé, Aloïs va se dévoiler bien plus perspicace que notre inspecteur. Est-ce son côté mentaliste, altruiste, égocentrique ou réaliste ?

Mais comme je disais, les opposés s’attirent, et Aloïs va trouver quelque chose qu’il pensait avoir perdu depuis bien longtemps à travers Aaron. Les souvenirs vont refaire surface encore plus clairement qu’auparavant, et les révélations tant attendues vont lui être faites. J’ai eu terriblement mal pour lui… Impossible de me détacher de ses sentiments profonds si bien mis en mots par l’auteur, qui m’ont longtemps collé à la peau. On est en droit de se demander d’où vient réellement toute cette noirceur en lui…

Quant à Aaron, j’ai eu le sentiment que, grâce à cette enquête, sa rencontre avec Alois, mais aussi son interaction avec beaucoup d’autres, il s’ouvrait, grandissait, se révélait ; que son monde, enfin dévoilé à ses yeux, lui offrait un avenir irréel mais authentique.

Aloïs et Aaron ne sont pas seuls dans ce roman, bien au contraire. Des personnages aussi attendrissants que détestables, emphatiques qu’égoïstes, sympathiques que déplaisants, amoureux que profiteurs se font fassent, dévoilant leur jeu au fur et à mesure de l’avancement de l’enquête.

Tout s’emboite avec perfection !
Entre une enquête menée de main de maître, très bien ficelée, un suspens durant jusqu’aux dernières pages, des sentiments, pour certains frivoles et mensongés, et pour d’autres, sincères et profonds, et des révélations étonnantes, surprenantes, poignantes et bouleversantes, je n’ai eu aucun instant de répit dans ma lecture, et paradoxalement, tout le temps nécessaire, me permettant d’assimiler aussi bien les informations que les émotions.

Si « l’effet Fallen “qui m’a embarqué ? Certainement ! Qui pourrait lui résister ? Ah si je connais quelqu’un, mais je préfère vous le laisser découvrir… Mais, pour en revenir à ma première question, finalement, il est clair que si j’ai adoré danser sur la plume de Charlie Genet, voler avec elle et Aloïs aura été pure émotions. Elle m’a définitivement conquise !

Je finirai sur une mention spéciale pour la mise en forme de ce roman : une couverture détonante, chaque détail a sa place dans le roman ; la position des remerciements en début de roman, que j’ai apprécié, car plus facile d’accès et que, personnellement, j’adore lire, car je trouve qu’ils apportent toujours un plus dans la lecture ; et la mise en image des personnages et lieux du roman à chaque fin de chapitres, très agréable et parfois réellement surprenante, permettant une visualisation globale parfaite.

Je laisserai le dernier mot à Aloïs (il adore ça, croyez-moi !) : ‘Si on laissait ces mièvreries (…) Attaquez la lecture, croquez-moi à pleines dents… ‘

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