Résumé :
Chaque semaine ils passent une nuit ensemble, chaque semaine ils publient la critique de leurs ébats !
Lucas Callahan vient de décrocher un job de fact-cheker au magazine Empire. Un soir, tard dans un bar de Manhattan, il rencontre une magnifique brune qui le ramène chez elle. Lorsque sort le nouveau numéro d’Empire, il a la surprise de voir son aventure d’une nuit chroniquée par Carmen Kelly. C’est en effet elle, la magnifique brune, la chroniqueuse sexuelle du journal, qui dépeint leur nuit d’amour comme un fiasco absolu. Furieux et humilié, Lucas décide de répondre. Il écrit donc un texte assassin en ligne, qu’il signe « Mr Nice Guy ». Celui-ci devient vite viral. Les lecteurs en voulant davantage, la rédaction d’Empire a une idée folle : chaque semaine Carmen et Lucas devront se revoir et donner chacun un compte rendu de leur nuit. Tous les deux, avides de célébrité, vont ainsi se lancer dans une guerre sexuelle qui bientôt va les dépasser.
Sortie : 11 juin 2020
Editions : Cherche Midi
Lien d’achat : 23€ en broché et 13,99€ en numérique
Il connaissait ses gémissements, ses halètements, ses cris, ses rires, ses pleurs. Mais c’était la première fois qu’il l’entendait faire ça. Un son ténu et palpable à la fois, comme si quelque chose avait finalement cédé en elle.
Une couverture aux allures de Mr & Mrs Smith, un résumé attrayant et accrocheur, tout ce que j’en attendais c’est malheureusement très vite écroulé.
Je pensais lire de bonnes parties de rigolades, de la passion, de la romance. Mais j’ai rapidement déchanté. La petite guéguerre lancée n’a rien d’amusant, c’est de l’acharnement, de l’humiliation gratuite. Et là-dessus vient se mettre en place un arrangement pour appâter le public. Je n’ai pas aimé la façon dont le sexe est traité. Les deux personnages couchent ensemble pour expérimenter et écrire des articles l’un sur l’autre. C’est assez malsain à mon sens. Ils se manipulent d’objet à objet avec animosité. La complicité se présente à plus d’un tiers du roman. De ce fait, je n’ai pas pu m’attacher aux personnages ou être émue.
Pourtant, le changement est de mise et rafraîchissant. L’homme devient le personnage inexpérimenté et la femme entreprenante avec ses failles. Néanmoins, Lucas a trop d’étiquettes négatives qui lui collent à la peau : naïf, immature, maladroit et un manque total de personnalité. Carmen, quant à elle, est une femme insaisissable, même pour le lecteur. Je ne l’ai pas apprécié pour son côté manipulateur, hautain, prétentieux et agressif. Bien que ce soit un protagoniste ambitieux et fonceur, les mauvais points l’emportent. Il n’y a rien d’authentique dans leur « relation ». Le vrai, le faux, nous ne savons plus où vont et où s’arrêtent leurs sentiments.
Pour ce qui est de la trame de fond et la mise en place, les idées sont bonnes. J’avoue avoir appréhender la présence majeure de scènes érotiques, et bien je dois dire que j’ai été agréablement surprise. Nous avons très peu de descriptions et lorsqu’il y en a, elles sont exposées à travers leurs articles respectifs. C’est la touche d’originalité qui m’a plu. Il est d’ailleurs dommage que l’anonymat de Mr Nice Guy ne soit pas gardé plus longtemps et laissé courir le suspens. Plus on avance, plus nous avons d’informations nouvelles qui parfois ne sont pas cohérentes car inabouties. Pourquoi sont-elles là ? Quelle est leur importance ? Un fil conducteur en parallèle dont le dénouement est caduc.
Ce livre est un anti-romantique qui n’a pas réussi à me transporter ni dans l’histoire, ni avec ses personnages. Trop d’informations pas toujours exploitées à son maximum provoquant des incohérences. Pourtant, même si ce n’est pas le genre que j’apprécie, la fin ouverte me parait logique. Cependant, vous l’aurez compris, je n’ai pas été conquise par Mr Nice Guy. Malgré tout, je ne doute pas qu’il trouvera son fan club.
