Comme si la vie n’était pas déjà assez compliquée ! Non seulement les nuits de Rozenn sont peuplées de cauchemars depuis cet accident tragique où elle a failli mourir, mais voilà que Pierrick, un fantôme aussi sexy qu’insistant, lui demande son aide ! Selon lui, elle est la seule capable d’empêcher Tristan, le frère jumeau de Pierrick, de faire la plus grosse bêtise de sa vie. Bouleversée de se découvrir la capacité de communiquer avec les défunts, Rozenn fait de son mieux pour mener à bien sa mission. Mais cela s’avérerait bien plus facile si Tristan était plus enclin à la croire, et surtout, s’il n’était pas aussi séduisant…
Date de parution: 18/06/2020
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Les larmes lui montaient aux yeux au fur et à mesure que l’impossible devenait possible, que l’évidence s’imposait à lui, aussi folle fut-elle. Le regard de Rouen sur lui se fit compatissant, sa voix plus douce quand elle plaça une main sur son bras.
– Vous savez maintenant, que je ne vous mens pas.
La gorge nouée, les doigts tremblants, il n’osait pas bouger. Il en aurait de toute façon été incapable, alors que des sentiments conflictuels bataillaient en lui et que toutes ses certitudes volaient en éclats.
Les fantômes… Se pourraient-ils qu’ils existent ? Souhaiterions-nous qu’ils existent ? Les voir, leur parler ? À tous ? Ou uniquement à certains ? Ou pas vraiment…
Illusion ou vision ?
« Il y a une explication logique à tout ça. “Forcément ? Et si chacun avait sa propre logique ? Ses propres espoirs, croyances ?
Personnellement, je ne sais pas comment je réagirais si je me trouvais face à un fantôme… Mais probablement de la même manière que Rozenn dans ‘Et tant pis pour le destin !’ de Natacha J. Collins.
Rozenn est une jeune femme, tout ce qu’il y a de plus gentille, sympathique, humble, et sur certains points concernant sa vie, bien naïve… Ceci dit, lorsqu’elle va rencontrer Pierrick, (non lorsque Pierrick va venir à sa rencontre serait plus exact), elle va faire preuve d’une grande méfiance. Serait-ce dû à la nature de cet homme, à ses croyances personnelles ou celles de la société ? Comment se fier à ce que l’on voit, alors que la logique voudrait que ce ne soit qu’une illusion d’optique ? À ce que l’on ressent physiologiquement, alors qu’une explication thermique serait des plus plausibles… Bref vous l’aurez compris, comment croire aux fantômes ?
Car Pierrick est un fantôme… Oui, il est mort ; oui, il a une mission ; oui, il est énervant, pénible, envahissant ; mais oui, je l’ai adoré ! Bon, certes, il n’est pas tout blanc, il a même passablement d’erreurs et de choses à se faire pardonner à son actif, car nombres de ses actes de son vivant pourraient être discutables et plus encore… Mais, une chose est certaine : il aime son frère, et il doit absolument lui éviter de faire une erreur monumentale, et si pour cela il doit rendre Rozenn folle, aucun souci ! La fin justifie les moyens !
Et si Rozenn m’est apparue parfois agaçante… indécise… peureuse… qui ne le serait pas à moins face à la situation ? Qui n’a jamais douté ? De soi, de ce que l’on voit, de ce que l’on entend… de ce que l’on ressent ? Il n’est pas facile de se fier à un sentiment… Et d’agir dans le doute… D’autant plus, lorsque personne ne vous croit, ou, plus réalistement, a peur de vous croire !
Convaincre de l’invisible, de l’inconcevable, de l’incroyable sera sa mission, et elle va s’y employer avec assiduité et conviction. J’ai aimé sa ténacité, et sa clairvoyance, en ce qui concerne les autres. Et même si j’aurais aimé qu’elle le soit un peu plus, quant à sa propre vie, à bien y réfléchir, c’est aussi grâce à sa naïveté que sa destinée va s’écrire, donc, au final, impossible de les dissocier. Si elle est clairvoyante quant à la situation des autres, la sienne la rendrait plutôt étrangement aveugle. N’est-ce pas la signification même de l’expression : se voiler la face ? Plutôt humoristique sur une histoire qui demande à voir l’invisible !
Face à un Pierrick très sûr de lui, têtu, horripilant, blagueur, dragueur, Rozenn n’aura d’autres choix que de l’aider. J’ai beaucoup ri durant tous les chapitres relatant leurs premières interactions. Et que dire de celle avec Tristan, le fameux frère de Pierrick (situations cocasses, réflexions impulsives plus vraies que nature).
Leur rencontre va engendrer multitudes de répercussions dans leur vie respective, mais aussi dans la vie des personnes qui les entourent. Des masques vont tomber, des intrigues dévoilées et résolues. Ils vont être chamboulés, refroidis, malmenés. Ils vont douter, espérer, ouvrir les yeux, mais surtout protéger et aimer.
Si la rencontre de Rozenn avec Pierrick va bouleverser les croyances de cette dernière, celle avec Tristan bouleversera son destin.
Entre rires, émotions et frissons, Natacha J. Collins m’a fait passer un très bon moment avec son roman. Un moment où je me suis laissée porter par ma lecture, mais aussi poser beaucoup de questions sur les âmes, celles qui nous protègent, celles qui se trouvent l’une l’autre, celles qui se reconnaissent, mais aussi celles qui nous sont destinées… et leur destination…
