L’amour est la meilleure thérapie.
Dans la vie de Salomé, il y a deux hommes : Auguste, son meilleur ami de toujours, et Jules, l’homme qui l’attire en secret. Lorsqu’elle perd le premier brutalement, c’est tout son monde qui s’écroule. Sans cette amitié, Salomé perd peu à peu goût à la vie. Jusqu’à ce que Jules, son collègue franco-irlandais, décide de prendre les choses en main. Armé de son sourire indécemment craquant et de son regard hypnotique, il a l’air déterminé à ne pas la laisser tomber. Et, même s’il n’a jamais semblé partager ses sentiments jusqu’à présent, il fait tout pour passer du temps avec elle et l’aider à retrouver sa joie de vivre. Salomé commence alors à douter : Jules agit-il par simple amitié ou ressent-il vraiment quelque chose pour elle ?
Date de sortie: 01/07/2020
Achat: 6,99€ en E-book
Mes larmes coulent sans s’arrêter sur mes joues. cette lettre, je l’aime tout autant que je le déteste. Elle me fait du bien alors qu’elle brise le faible espoir que j’avais encore de le voir apparaître au détour d’une rue.
– Pourquoi? m’écriè-je. pourquoi!
J’ai toujours pensé qu’un cœur brisé comme du verre ne pouvait se reconstruire… et si mon cœur a littéralement éclaté en débutant ma lecture de « Irish Therapy », son auteure, Mily Black, a réussi à en recoller les morceaux, un à un, pour qu’il explose à nouveau, mais cette fois d’espoir…
« Irish Therapy », comme vous pouvez le lire dans le résumé, a pour sujet principal le deuil. Sujet difficile, abordé de manière différente selon les romans. Ici, l’auteure a fait le choix d’une introspection personnelle, et j’en ai été plus qu’ébranlée… C’est au-delà même de ce que vous pouvez imaginer…
Vous est-il arrivé de lire, et de vous rendre compte, qu’une larme venait de s’échouer sur votre liseuse ou broché, n’ayant absolument pas eu conscience qu’elle roulait déjà sur votre joue ? Et ceux à plusieurs reprises au cours de votre lecture ? Une émotion si forte qu’il est impossible de contrôler cet afflux lacrymal ? Eh bien, c’est un fait : les larmes ont rythmé ma lecture de cette histoire. Je ne suis pas particulièrement une lectrice qui aime pleurer, et pourtant, « Irish Therapy » est un énorme coup de pleurs dans un cœur pour moi ! Ce roman m’a rappelé qu’il y avait toutes sortes de larmes : celles du deuil, de l’abandon, de la tristesse, de la douleur, de la colère, de l’injustice, mais aussi de l’espoir, de la joie, de l’amour… Personnellement, je me suis laissée porter par celles de Salomé tout du long.
Salomé vient de perdre son meilleur ami.
Ceci n’est pas un spoil, mais un fait. C’est d’ailleurs l’axe de ce roman : la multitude de sentiments que va éprouver Salomé face à cette perte. Les « pourquoi “et ‘comment ‘vont s’enchainer. L’incompréhension, l’abattement, la colère, la culpabilité, toutes ces émotions que l’on éprouve lorsqu’on doit faire face au deuil d’une personne chère à notre cœur vont se succéder… Et il se trouve qu’Auguste est une personne bien plus que chère au cœur de Salomé que quiconque : c’est la moitié de son âme. Ici, il n’est pas question de sentiments amoureux, mais au travers de la plume de l’auteur, il apparait comme quelque chose d’encore plus fort.
Salomé et Auguste se connaissaient depuis toujours. Ce sont les souvenirs de Salomé avec Auguste qui m’ont arraché le premier sourire (et oui, il m’est tout de même arrivé de sourire durant ma lecture…). Complices, amis, frère et sœur, ils étaient tout cela, et plus encore.
Lorsque l’auteure dépeint ce lien si fort, si personnel, si intense, il est donc logique que la nouvelle du décès d’Auguste anéantisse Salomé…
À partir de cet instant, je me suis sentie projetée dans sa douleur et son deuil…
‘Un seul être vous manque et tout est dépeuplé ‘. Rien n’est plus vrai, lorsqu’on lit cette histoire. Mon cœur n’a cessé de battre puis de s’arrêter à l’unisson des émotions de Salomé. Et à n’en pas douter, elles sont fortes, puissantes, anéantissantes, bouleversantes. Je me suis sentie seule avec mon roman, me coupant de tout ce qui m’entourait… Et je n’ai plus quitté cet état jusqu’à son point final. Dire que la plume de l’auteur m’a littéralement matérialisé au sein des pages, est plus que vérité.
Puis, il y a eu Jules… Au début, je dois admettre que j’étais très intriguée par son ‘soudain ‘intérêt pour Salomé, surtout à ce moment si difficile auquel elle doit faire face… Mais, tout à une cause, et un effet…
Jules va devenir la main tendue à Salomé, un soutien, une béquille, mais aussi sa conscience. Il sera le seul à arriver à l’atteindre dans les brumes de la douleur de sa perte, de sa confusion quant à certains évènements, de sa survie quotidienne sans son Auguste.
À ce moment-là on pourrait penser que le chemin de Salomé va enfin pouvoir s’éclairer à nouveau… Mais voilà, son chemin lui est propre… Elle peut se faire aider, mais au final n’est-elle pas la seule à y avancer dessus, et à le gravir ? N’est-ce pas à elle, et à elle seule, de faire face à ce vide ? Apprendre à vivre avec n’est-il pas plus adéquat que de le remplir ? Car cela signifierait le remplacer… Un Auguste peut-il être remplacé ? Un amour peut-il se substituer à un autre ? Peut-il guérir ou seulement combler ? Peut-il être suffisant ou trompeur ?
Quiproquos, non-dits vont l’ébranler bien plus que la protéger, mais au final ce séisme émotionnel lui sera nécessaire pour amorcer un début vers un nouvel apprentissage…
Le voyage que Salomé va devoir entreprendre, va être douloureux, j’ai même cru ne pas m’en remettre moi-même. Un roman avec lequel je me suis laissée porter, mais non sans son lot d’émotions, et je n’aurais jamais les mots pour vous dire à quel point il m’a bouleversé.
J’ai pleuré avec Salomé (beaucoup), j’ai souri aux souvenirs d’Auguste (à chaque fois), j’ai aimé Jules et sa gentillesse, Jules et son affection… Bon, certes un peu moins Jules et sa colère, d’autant que l’auteure n’a donné, dans ce roman, que voix à Salomé. Donc, au final, un peu frustrée de ne pas plus en savoir quant aux sentiments de Jules… Mais, d’un autre côté, il s’agit ici de l’histoire de Salomé… Et non de celle de Jules… Même si personnellement, et à bon entendeur, j’aimerai un jour pouvoir la lire.
Alors que je referme ‘Irish Therapy’, je suis encore là, avec une larme sur la joue… À ceci près qu’il s’agit ici d’une larme non plus de tristesse, mais de plénitude. Ce roman est empli de sentiments vrais, certes, pour certains, de douleurs, mais aussi, pour d’autres, d’espoir. J’en suis ressortie grandie d’émotions de ‘moments vitaux ‘.
Une dernière chose… Avant de refermer ce roman, ne vous arrêtez pas au mot fin de cette histoire. Je ne peux que vous recommander de lire la note de l’auteure… Pour ma part, c’est cette note qui a eu ma dernière larme… d’apaisement.
