Résumé:
Depuis la nuit des temps, un continent brille de mille feux, pourtant caché aux yeux de tous. Peuplé de magiciens, divisé en sept contrées et gouverné avec sagesse, il y fait bon vivre.
Hélas, une mouvance rebelle, déterminée à étendre sa suprématie, projette de détruire le bouclier qui, par son pouvoir, maintient ce monde invisible. Pour cela, tous les gardiens du bouclier doivent être assassinés. Décidée à déjouer ce funeste plan, l’Ancienne de la contrée du Sud jette un sort d’oubli à Lyïs et lui offre une nouvelle vie à Paris.
Durant deux années, la jeune femme exerce son art de tatoueuse sans connaître sa véritable nature de magicienne. Malheureusement, sa notoriété grandissante alerte ses ennemis. Deux sentinelles sont alors envoyées auprès d’elle pour la protéger et l’escorter jusqu’à Terra-Luna dans un parcours semé d’embûches.
Date de sortie: 24/06/2020
Éditions: 
Achat: 4,99€ en E-book
Il avait raison. Évidemment qu’il avait raison. Tout trouvait désormais une explication logique ou, plutôt, magique.
Je suis une grande fan de couverture. Elles sont d’ailleurs souvent le moteur de mes choix en lecture. Donc évidemment, lorsque j’ai vu la première fois celle de « Terra Luna — 1 — La gardienne du bouclier », comme une évidence, je savais déjà qu’elle ferait partie de mes lectures.
Ensorcelante ? J’ai commencé cette lecture sans connaître la plume d’Éva Justine, ni sans avoir au préalable lu le résumé… Enchanteresse ? Dès les premières lignes, j’ai été transportée vers Terra Luna, ce continent caché des humains, terre des anciens et êtres magiques. Merveilleuse ? Baignée par une Lune mauve, décrite par l’auteure comme un éden, j’ai juste eu envie, dès les premières pages, de plonger dans le livre pour m’y balader. Magique ? On y fait la connaissance de ses habitants qui vivent en harmonie, avec des fonctions propres à leur rang et leur pouvoir magique ? Mystérieuse ? Cachée derrière un bouclier que des gardiennes, maintiennent afin de garder cette terre reste à l’abri des regards humains, et des rebelles.
Lyïs… Elle est gardienne du bouclier de Terra Luna, et suite à la propension de la rébellion, et d’évènements la mettant en danger, elle va être mise à l’abri. Deux ans durant, elle va vivre, parmi les humains, au côté d’un particulièrement : Gus. Voisin de palier, il va prendre une place importante dans la vie de Lyïs, d’autant qu’elle ne garde aucun souvenir antérieur à son arrivée dans cette vie, une vie des plus normales et banales, sans artifices ni magie. Elle est aussi solitaire, introvertie, et discrète, qu’il aime être entouré et a tendance à s’exprimer sur tout, donnant son sentiment et son opinion à tout va. Gus est celui qui a mis un sourire sur mon visage durant ma lecture, par ses blagues, ses références cinématographiques et ses réparties.
Quand la magie va s’inviter dans leur vie, là encore, ils vont réagir de manière très différente.
« On ne croit pas en la magie parce qu’on la voit, on la voit parce qu’on y croit. “Guillaume Renoux.
Si l’un ne veut ou peut y croire, l’autre va très vite être emballé et transporté par tout cet univers magique et de super héros, parfois même allant jusqu’à développer une sorte de syndrome d’infériorité… À plusieurs reprises, je me suis posée cette question au cours de ma lecture, car cette forme de dévalorisation, plutôt récurrente chez Gus, m’a parfois agacé. Faut-il avoir des pouvoirs magiques dans une vie pour être quelqu’un de valeur ? Compte tenu des qualités fortes en amitié, fidélité et respect véhiculées par ce roman, il est peu probable que ce soit le cas. Mais, on ressent bien combien douter de soi, se sentir inférieur, perdu ou désarmé face à une personne, une situation ou un évènement est l’essence même de l’humain.
J’y ai lu combien des rencontres innocentes peuvent déterminer tant de comportements et d’événements à venir. D’une amitié, d’une fraternité, d’un amour, une relation, d’un rejet peuvent découler tellement de sentiments identiques ou opposés entraînant des conséquences magiques ou maléfiques, heureuses ou destructrices, superflues ou fusionnelles…
Dans les sentiments typiquement humains à mon sens, on y trouve aussi la jalousie, l’envie, l’attraction du pouvoir. Ce pouvoir qui donne autorité sur tout, et autorise tout. Un pouvoir qui peut être utilisé a bon ou mauvais escient, qui peut déterminer l’avenir d’un monde.
J’y ai retrouvé nombre d’images représentant la propagation du bien, comme du mal. C’est un roman qui s’est révélé aussi visuel et coloré que sa couverture. Par ses chapitres courts, donnant voix à plusieurs acteurs de cette histoire, sans ordre, ni rythme pré-établit, une dynamique addictive de lecture s’est imposée à moi.
La magie… utopie ou illusion ? Où se situe la magie dans nos vies ? Dans une rencontre improbable, mais salutaire ? Dans une amitié sincère entre deux mondes ? Dans la reconnaissance de deux âmes ? Dans une éclipse lunaire offrant un spectacle, aux yeux de tout un chacun, magique ? Ou est-ce un concept un inatteignable qui rend à ce point magique une simple situation ? La magie n’est-ce pas tout le beau, le vrai, le sincère, l’intense qui nous entoure ? N’en a -t-on pas chacun un peu sous une forme ou une autre ?
Vous l’aurez compris : ‘Terra Luna’ est un croisement de monde, de souvenirs, d’institutions, de personnages, parfois mythiques parfois mystiques… Des personnages amusants, sincères, attendrissants, calculateurs, détestables, malveillants… Un concentré de magie, de sortilèges, de rencontres, d’amitié, de fraternité, de fusion, mais aussi de doutes, de stratagèmes, de dissimulations, de déloyauté, de rébellions.
Tel annoncée par sa couverture, la magie a opéré pour moi.
Et il va sans dire que j’attends le tome 2, pour voir ce que l’enchantement de cette histoire réserve à ses personnages, surnaturels ou humains, bons ou vils.
