Parfois, les maux sont juste trop grands pour être apaisés avec la parole et un travail sur soi.
Depuis cet aperçu intrigant dans le tome précédent, j’avais hâte de découvrir enfin Angélique et Raphaël ! Tout d’abord, je tiens à préciser que si vous n’avez pas lu le livre concernant Tori et Noah, aucun souci ! Vous pouvez lire ces deux histoires totalement indépendamment et je trouve ça génial. Ici, vous entreverrez ces deux personnages : Tori et Noah, sans que l’auteure n’en dévoile trop à leur sujet mais vienne attiser votre curiosité.
Dans cette première partie, on revient sur la première rencontre fougueuse de Raph et Angel bâtie sur les apparences et les jugements. Raphaël n’est pas très large d’esprit, il a un avis au premier coup d’œil et ne va pas toujours chercher à creuser, aller au-delà, d’où cette animosité entre lui et Angélique dès le début. L’auteure dévoile celle-ci sous un jour différent. Mon agressivité envers elle qui s’était développée précédemment s’est complètement envolée. Cela m’a permis de comprendre qu’elle n’est qu’un mur infranchissable et illisible puisqu’au début j’ai eu les mêmes à priori que Raphaël envers elle. Elle est très forte pour se dissimuler derrière sa colère parfois inexpliquée. Au final, j’ai admiré sa loyauté et son implication familiale même si pour cela elle se prive d’une vie disons “normale”.
Jenny Rose les acclimate petit à petit dans la vraie vie et non dans celui des faux-semblants. Raphaël vit pour lui à chaque instant, Angélique laisse la sienne de côté pour sa famille et par ces qualités et ces défauts, l’auteure a créée deux protagonistes aux idéaux diamétralement opposés. Chacun apporte quelque chose à l’autre mais surtout, Raphaël se donne pour mission de faire vivre, d’apprendre à s’amuser, à lâcher prise à Angélique et c’est un défi de taille ! Je vous avouerai que j’ai eu la mine boudeuse pendant une partie du roman. Leur début de relation n’est pas totalement banal, mais ils se voient, apprennent à se connaître, à se faire confiance simplement. Seulement, j’avais cette envie de râler, je voulais encore plus de batailles, plus de frustration, PLUS car ces deux là me le promettaient ! Et bien sûr, comme pour Tori et Noah, Jenny m’a tenue suspendue à ses mots à ce moment précis où je m’impatientais.
Adieu la légèreté, les petites querelles et la retenue… Quand les sentiments entrent en scène, la situation devient d’autant plus difficile à gérer. Angélique est un petit animal craintif dont le moindre geste, la moindre parole pourraient la faire fuir en un temps record. Raphaël essaie tant bien que mal de slalomer dans les bonnes directions mais aussi les bons choix. Nos protagonistes ne sont plus que deux soupapes sous pression dont l’explosion ne pourra être que dévastatrice. J’ai bien cru que mon cœur m’était arraché, alors que mes yeux embués de larmes impuissantes ne supportaient plus cette détresse émotionnelle. Les mots valent mieux que les silences… Tout deux pensent faire le mieux pour l’autre, néanmoins la peur du dérapage ou du mauvais choix ajoute un poids à leur réserve qui ne fait qu’accentuer un manque, le manque de l’autre.
Cette première partie à la hauteur de mes attentes m’a conquise dans son intégralité. L’émotion est là dans sa légèreté mais également sa bestialité. La complexité des personnages rend leur histoire captivante et ils ont fait ressortir mon envie de savoir ce qui les attend prochainement. Je ne m’attends pas à ce que ce soit de tout repos…
