Le puits. Marie Sexton

Même quand tu vis les choses par toi-même, tu en ressors avec plus de questions que de réponses, et aucune preuve quoi qu’il en soit.

Je sais, Halloween est passé depuis un petit moment déjà, mais cela faisait quelque temps que j’avais envie de lire cette histoire de Marie Sexton alors pourquoi pas ? Je me remettrai à Noël plus tard en attendant je peux vous dire que j’ai encore tendance à frissonner après avoir refermé « Le Puits ».

Tout d’abord, je tiens à dire que j’ai particulièrement apprécié l’ambiance de ce livre. C’est sombre, flippant, angoissant et à la fois remuant et interrogateur. J’ai été tout de suite attiré par le côté paranormal de ce roman et j’étais très enthousiaste à l’idée de suivre une équipe de chasseur de fantômes. Il faut dire que je fais partie des gens qui pensent que la mort n’est pas une fin en soi et qu’il est possible qu’il existe autre chose une fois que l’on ferme les yeux pour la toute dernière fois.

De ce fait, je me suis passionnée pour les indices, les événements, la situation et les flashbacks constants qui permettent de suivre le déroulement de cette fameuse nuit, déterminante pour chacun des personnages présents. Qu’est-il arrivé à Élise ? Que s’est-il réellement passé durant cette soirée ? Elle qui prenait un malin plaisir à effrayer ses proches avait-elle pu mettre en scène sa disparition ? Une multitude de questions se pose au fur et à mesure des chapitres et je remercie l’autrice de n’avoir divulgué que très peu d’éléments afin de garder le mystère intact jusqu’à la grande révélation.

Concernant Haven et Pierce, je dois admettre que leur relation est reléguée au second plan. En effet, si vous cherchez une romance palpitante qui vous retourne le cœur, j’ai le regret de vous annoncer qu’ici nous avons plutôt affaire à deux hommes qui se retrouvent, qui certes se donnent une chance, mais qui sont loin de m’avoir émue au point de me dire : voilà c’est ça que j’attendais depuis le début. Il y a bien des regards qui ne trompent pas, des gestes sensuels, des rapprochements physiques, mais à mon sens ils ne sont clairement pas au cœur de ce récit.

D’autre part, j’ai eu du mal à entrer dans cette histoire. Tout était fait pour m’accrocher, mais il m’a fallu plusieurs chapitres avant de vraiment m’immerger dans cet univers. Pourtant, le compte à rebours macabre est intéressant et les secrets que l’équipe découvre sont captivants, mais j’ai eu un moment de flottement qui ne m’a pas permis de vraiment entrer dans le vif du sujet rapidement.

« Le puits » est une lecture faite pour se faire peur, mêlant légende urbaine et pragmatisme, confrontant scepticisme et ouverture d’esprit. C’est un texte qui arrive à toucher certains points sensibles et qui finalement immiscera le doute en vous.

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