Secret Stepbrother de Erin Graham

Pour résumer, en l’état actuel des choses, je ne sais pas où je vais, elle non plus. C’est le bordel.

C’est la sortie du broché qui m’a rappelé que j’avais pris « Secret Stepbrother » à sa parution en E-book, car je voulais rencontrer la plume de Erin Graham, dont je ne connaissait que la signature sous le roman «Broken». Et je dois dire: bien heureuse de ce rappel, car j’ai passé un merveilleux moment lecture, où j’ai eu le plaisir de faire la connaissance de Gordon! Oui, je sais, ce roman n’est pas son histoire à lui à proprement parlé, mais bon, personnellement, ce fut un coup de cœur pour ce personnage (je suis toute jalousie face à Miranda, que ce soit clair!), et, à bon entendeur,  je serai plus que ravie de lire son histoire! Mais ce n’est pas vraiment le sujet ici…

« Secret Stepbrother » a aussi rejoint ma Pal, car je suis une adepte des interdits! Et ce roman en compte bon nombre! L’interdit d’être soi-même sans conditions, l’interdit de choisir son propre chemin, l’interdit de vivre pleinement, l’interdit de s’accepter entièrement, l’interdit de côtoyer certaines gens, l’interdit d’aimer… impunément, librement, ouvertement… Aimer… Ce sentiment si profond, si bouleversant, si intense… Comment peut-on interdire ou s’interdire d’aimer?

Le « Secret Stepbrother » ici, c’est Calden.
Calden est un jeune homme qui, à première vue, est insouciant, et qui pourtant ne se soucis que des siens. Aucune de ses actions n’est engendrée par un quelconque autre sentiment que celui de protéger et aimer sa famille, une famille qui se remet à peine d’une tragédie. Enfin, se remettons jamais réellement d’une tragédie? Pas vraiment, d’autant plus lorsque le sort s’acharne… Une succession d’évènements qui va le mener devant la porte de Gordon James et lui faire faire la connaissance d’Harper.

Harper, est une jeune fille “bien sous tout rapport“… enfin, c’est du moins ce qu’elle laisse paraître, car à bien y lire les mots de l’auteure, il est évident que tout n’est pas rose sous son soleil! J’ai aimé l’intrigue entourant cette jeune femme, je me suis prise au jeu à deviner ce qui avait pu faire d’elle, ce que j’ai découvert peu à peu, et ce grâce à Calden! Car dans le monde de façades dans lequel évolue Harper, seul Calden avec son côté borné, son franc parler, et son sarcasme va suffisamment l’ébranler, pour qu’elle laisse apparaître sous ses couches de poker face, qui elle souhaiterait réellement être… Face à Calden, elle va s’ouvrir, se trouver, se découvrir (une chose qui va la rendre tellement attachante, car elle-même plus qu’étonnée et perdue au milieu de tous ces nouveaux sentiments qu’elle éprouve). J’ai adoré les regarder se défier, se surprendre, se troubler, se confier, se connaître, se reconnaître, se protéger et s’aimer…

Mais voilà, je vous en ai parlé plus haut: c’est un roman d’interdits, même si paradoxalement, il dévoile aussi une longue liste d’obligations…
Par qui? Pourquoi? Comment? Voilà une affaire bien complexe! Car quand sentiments personnels, attentes et espoirs se confondent, c’est… compliqué? Ennuyant? Éprouvant?
Et pour qui? Pourquoi? Comment? Eh oui, tout est étroitement lié, et à délier…

Obliger et interdire un amour… Un amour présenté comme une équation “Toi + Moi“.

L’auteure va jouer de tout un vocabulaire mathématique et géométrique très subtile.
Et j’ai beaucoup aimé lire ces instants de vies tout en géométrie: mettre sa vie au carré et arriver à empiler toutes sortes de cubes pour cloisonner; arrondir les angles pour laisser glisser et avancer; et parfois désordonner les formes pour mieux les trier. Mais j’ai surtout adoré me rappeler, que parfois on rencontre une personne, la personne, qui va arriver à faire rentrer un rond dans un carré, sans le modeler mais au contraire en lui donnant tout l’espace nécessaire à son épanouissement…Sans obligation… Sans interdiction…

Je ne peux que vous conseiller de vous laisser porter par les mots si vrais, entraînants, addictifs et sensuels d’Erin Graham. La lecture de ce roman m’a d’ailleurs montré que quelque soit la signature de l’auteur, elle m’embarque avec elle. Qui sait, si je n’oserai pas la lecture d’un nouveau genre pour moi avec sa plume…

En ce qui concerne ce roman, il m’a, sans contexte, rappelé que la notion du bonheur n’est qu’un instant où tout s’emboite parfaitement; un instant éphémère dont on se souvient pour palier tous les autres déstabilisants; et que quelque soit sa durée, cet emboitement parfait en vaut toujours la peine.

Alexia

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