La passé, le présent, le futur. Le cours du temps a une place centrale dans notre couple. Pour survivre à l’apocalypse, nous allons devoir survivre à nous.
La « Section Némésis », c’est finie… Me voilà au bout des 4 tomes, et c’est le cœur à la fois souriant et triste que je referme le dernier…
La Section Némésis c’est Luc, Sean, Amy et Ethan. Il y a bien Clovis et Arthur, mais pour eux, l’auteur a fait le choix de les faire grandir au fur à mesure de tomes et non de leur en consacrer un. Car, évidemment, chaque personnage a son tome… Avec son destin à accomplir… Faisant évoluer la Section… pour arriver au final.
Avec ce tome, l’expression, reculer pour mieux sauter va prendre tout son sens.
Si les tomes 1, 2 & 3 forment une continuité temporelle, ce dernier tome est un peu en décalé. Il commence entre la fin du deuxième et le début du troisième. Ce retour dans le temps permet de restituer dans « la frise chronologique du passé “d’Ethan et d’Aziliz, leur rencontre et l’évolution de leur relation. Mais je dois admettre que la transition entre une fin en cliffhanger et un début en amont du final m’a quelque peu déstabilisée, et, j’ai trouvé ces premiers chapitres un peu longs. Mais il est évident qu’ils sont aussi nécessaires pour mieux comprendre le passé, et anticiper la suite des évènements.
Ethan est le joyau luron, le comparse de Luc (cet ours mal léché du premier tome), addict aux joutes verbales, nonchalant, tombeur de ces dames. Mais il est aussi dévoué, fidèle et très protecteur envers les filles de la section, ancienne comme nouvelles.
Aziliz ? Il la connaît depuis toujours… Toutefois, leur relation est plus que compliquée, leur affection plus que complexe et leur communication plus que brouillée. Car, à la vérité, Aziliz est amnésique, et si Ethan pouvait combler certains de ses souvenirs, il ne le souhaite pas. Quant aux autres, il ne les connaît pas…
Ethan et Aziliz sont comme deux étrangers qui se reconnaissent et pour qui il est à la fois douloureux d’être et de ne pas être avec l’autre. Ils sont à la fois la force et la faiblesse l’un de l’autre.
‘C’est irréel d’adorer et de haïr à ce point une personne. ‘
Aziliz est bien plus complexe que cette jeune femme dont les souvenirs lui font défaut.
‘Aziliz porte des blessures bien plus profondes au cœur de son être que de simples coupures aux pieds. ‘
Lorsque j’ai fait sa connaissance à la fin du tome 2, je ne savais pas trop quoi penser d’elle, et je crois que je n’étais pas la seule… Ce tome 4, pour moi, sera plus le sien que celui d’Ethan. Même si elle se considère ‘sans émoi ‘ elle m’a fascinée. Il faut croire que j’ai une prédilection pour les êtres compliqués. En tout cas, une chose est certaine, l’auteure a su la rendre, à mes yeux, juste impressionnante, attachante, intrigante… C’est comme si elle l’avait placée au centre d’un tourbillon d’émotions… Elle possède à la fois candeur et gentillesse, force et courage, et timidité et empathie et tout ça va la rendre précieuse, inestimable, rare… unique.
Et pas seulement pour Ethan, mais aussi pour le dénouement final. Car si leur rencontre passée va déterminer leur présent, pour leur avenir, ils vont devoir faire face à l’apocalypse qui depuis le premier tome, se met, doucement, mais surement, en place.
Charlie Genet va enfin remettre tous les pions sur l’échiquier de la bataille, faisant tomber les masques, dévoilant les mascarades, supercheries, mais aussi complots, et mettant en difficulté le monde dans sa globalité.
Chacun à sa place, le final sera détonnant, surprenant. Bien évidemment, j’ai souri à l’intervention d’une Guest Star, pour laquelle j’ai une affection particulière. Ceci dit, si j’attendais certaines choses, actions et réactions, c’est avec étonnement et tristesse, mais aussi compréhension et résignation, que j’en ai lu d’autres.
Pour résumé, je dirai que cette saga est épique et vous emporte dans un monde à la fois magique et terrifiant, entre réalité et fantasy. Maintenant que j’ai lu tous les tomes, je peux confirmer que le troisième restera mon coup de cœur, mais il est indéniable que ma rencontre avec Aziliz aura une place à part dans cette saga.
Je ne saurai dire si l’épilogue signe la fin ou le début d’une autre histoire. Pour ma part, il laissera tout de même un gout doux-amer de frustration quant à certaines révélations que j’aurais souhaité plus détaillées. N’est-ce pas révélateur quant au fait d’apprécier une histoire, que de toujours en vouloir, en savoir, en apprendre plus ?
Mais malgré cette dernière note, c’est émue à la lecture de l’avenir de chacun que je referme leur histoire. On ne peut rester de marbre face à ces personnages, tous autant qu’ils sont. Chacun d’eux devra faire une offrande, un abandon, un sacrifice… parfois ils y perdront, à d’autres ils y gagneront quelque chose, quelqu’un, mais surtout ensemble, ils vont montrer combien cette notion n’est pas uniquement négative, mais peut être bien plus positive que ce que l’on pourrait penser ou croire.
Un sacrifice pur pour que chacun, pour que tous, aient un futur.
‘Section Némésis’, c’est une unité en consonance.
Alexia
