Aujourd’hui, je sais que la première impression n’est pas seulement la première, elle est la seule pour la plupart des gens. L’image qu’on renvoie est importante, primordiale.
J’ai découvert la plume de Loïs Smes avec « Lunisia », une pépite hors catégorie pour moi. Je ne pouvais donc pas passer à côté de sa dernière sortie.
Bon, les histoires de Noël, je ne suis pas particulièrement fan… ça tombe bien, car, même si ces 25 chapitres pourraient se lire comme les 25 cases d’un calendrier de l’avent, et qu’il se termine durant la période de Noël, je ne l’ai pas lu comme une romance de Noël, mais plutôt un réel feel-good. De ceux qui vous font sourire et rire tout du long… Qui mettent les petits plats dans les grands, sans pour autant en avoir une intoxication. Car c’est là tout l’art de la plume de l’auteur : arriver à jouer avec les mots, les expressions, les utilisant à double sens, pour offrir au lecteur un vocabulaire un peu épicé sans que ce soit excessif ou lourd. Bien au contraire ! Donnant un rythme si intense que lorsqu’on tourne la dernière page, on s’en retrouve un brin frustrée…
Une chose est sûre, ce fut mon cas. D’autant que l’auteure saura, une nouvelle fois, présenter nombre de sujets loin d’être aussi légers qu’il n’y parait… Bien sûr, je ne parle pas du cours de cuisine « comment farcir la dinde“ ou celui de yoga ‘comment se recentrer‘, mais plutôt comment survivre dans un monde où les codes sont régis par l’apparence et l’appartenance.
Avec cette histoire, on fait la rencontre de Jasper, et du grand Jas… Un dédoublement de la personnalité ? Absolument pas ! Mais l’adolescence est passée par là. Et, si Jas n’est plus le jeune Jasper, indéniablement il lui doit, ce qu’il est aujourd’hui. Mais aussi la prise conscience d’une règle de vie assez… intéressante… (et je dois dire que sa théorie a d’ailleurs fortement animé quelques repas familiaux avec mes adolescents !)
‘Le monde appartient à ceux qui savent qu’une personne a toujours la solution à votre problème. ‘
Aujourd’hui, il dirige son quotidien et son entreprise selon cette dernière. Et lorsqu’un nouveau plan va être mis en place pour atteindre son fantasme d’adolescent, tout, absolument tout, sera mis en œuvre pour l’atteindre.
Mais n’est-il pas vrai : ‘L’amour fantasmé vaut bien mieux que l’amour vécu. Ne pas passer à l’acte, c’est très excitant. ‘Alors, que devient un fantasme réalisé ? En vaut-il tous les sacrifices ? Car à n’en pas douter, nombres d’eux vont devoir être fait… parfois avec panache, d’autres avec bassesse, honte ou encore lâcheté.
Personnellement, j’ai adoré le cheminement qu’a effectué Jas, que ce soit de l’adolescent vers l’adulte, mais aussi du début à la fin de ce roman : Jasper ne cessera de grandir, de murir et d’évoluer. Et ses réflexions, au fur et à mesure de l’avancée, n’en seront que plus intenses. J’ai adoré pouvoir identifier toutes les émotions ressenties, avec le sourire en plus.
Les personnages secondaires, aussi posés que déjantés, apportent encore plus de moments détente et loufoques à l’histoire. Et, même si Jas, à lui seul est un poème de réflexions, les dialogues croisés sont empreints de vérités sous couvert de sarcasmes hilarants.
‘À 7 coups de reins’, c’est bien plus que 7 fous rires, c’est certain !
Pour moi, cette histoire propose une combinaison parfaite pour un excellent moment lecture à la fois réaliste et détente. Ceci dit, à un public averti ! Avec une plume aux arabesques exceptionnelles, le risque d’une tendinite zygomatique suite à cette lecture est élevé. Mais c’est un bien moindre mal, en cette période difficile, non ? En tout cas, Manu est tout à fait d’accord avec moi ! Qui est Manu ? Mais le héros de cette histoire, évidemment ! Où est passé Jas ? Je sais, finalement, c’est un peu confus tout ça… Le mieux ? Lisez-le !
Alexia
