Thérapie du Crime de Sophie Jomain & Maxime Gillio

J’aimerais ne pas me rappeler combien j’ai souffert. 

Je ne suis pas une lectrice de romans policiers…  Honnêtement, je préfère les regarder à la télé que les lire. Peut-être ne suis-je jamais tombée sur le bon, sur celui qui me ferait aimer lire le genre. 

Alors, lorsqu’une amie m’a mise au défi de joindre la plume d’une auteure dont je suis fan, avec une thématique dont je le suis moins, je me suis dit pourquoi pas… et je me suis lancée.

Si je connais bien la plume de Sophie Jomain, pour avoir lu tous ses romans, j’ai découvert, avec ce roman, celle de Maxime Gillio, et je dois dire que j’ai trouvé que les deux plumes étaient d’une réelle harmonie et fluidité, tant et si bien que je ne saurais dire qui a écrit quoi. Je me suis juste laissée porter par leurs mots.

« Thérapie du Crime »  fut une lecture très agréable.

Elle débute avec drôlerie sur le personnage féminin principal, Alice Rivière, que j’ai trouvé haute en couleur. Une psychologue officiant quelque peu hors des sentiers battus. En effet, elle pratique « la psychologie différenciée » et je dois dire que j’ai adoré partager avec elle quelques séances plus qu’intéressantes, loufoques voir parfois même instructives. Alice est également une mère célibataire bienveillante, dont l’adolescence de son fils ne lui pardonne pas certains tracas. 

J’ai aimé cette mise en avant des relations parents-enfants aussi difficiles qu’apaisantes, insouciantes que calculées ; des relations dont il semblerait que le secret à son équilibre pourrait être la communication, pour autant bien délicate et difficile, et pas toujours du fait de l’adolescent.  

Côté cœur, chez Alice, c’est le calme plat. Refroidie de nombreuses années auparavant par un amour, semblerait-il, non partagé, et comblée par son métier et son rôle de mère, elle se tient éloignée de la gent masculine. Pour occuper ces soirées de mère célibataire, rien de mieux qu’une meilleure amie. Et quelle amie ! Fleur Delattre, « une boule d’énergie » qui l’emporte toujours dans des soirées fiesta 100 % détente.

Alice est un personnage auquel je me suis vite attachée. Elle a cette facilité à très rapidement nous emporter dans sa vie quotidienne, mais aussi professionnelle. Plus les pages passent, et plus l’enquête criminelle se dévoilant, elle fera preuve d’une belle ingéniosité et d’une dose de sang froid, dont on aurait pu douter au départ. Surtout, à sa première entrevue avec le commandant Xavier Capelle.

Ah… ce commandant… Il est probablement tout son opposé. Si l’on considère ses collègues de travail, avec qu’il partage peu ou rien de personnel, avoir des ami(e)s, alors il en a bon nombre. Mais à la vérité, ce serait plutôt un loup solitaire, difficile à approcher. Peu loquace, il ne s’encombre pas de détails. Il analyse, et va droit au but. L’important pour lui étant le résultat.

« Il ne doute de rien » que ce soit à son sujet ou au sujet des autres. C’est ce qui fait sa force, mais aussi le rend un peu suffisant, arrogant. 

En tout cas en ce qui me concerne, je l’ai trouvé très charismatique, intrigant, énigmatique… Et d’ailleurs, je dois avouer que ce sera sur sa personne et sa personnalité que s’est portée mon enquête, à savoir, qui est-il vraiment ? Pourquoi ? Depuis quand ?  

J’en ai presque oublié le sujet phare du roman, qui n’est autre qu’une enquête criminelle. Pourtant, je ne peux le nier, dans la deuxième partie du roman, je me suis surprise à élaborer des théories. Je l’ai trouvé entraînante, rondement menée et très intéressante. Il faut dire que la complémentarité entre le commandant et la psychologue fonctionne à merveille. Elle est comme un aimant dont les deux pôles s’attirent autant qu’ils se repoussent.

Mais voilà, ce n’est pas l’enquête policière qui a retenu mon attention, mais plutôt les secrets de l’inspecteur en charge de l’affaire. C’est d’ailleurs ce qui me fait écrire que définitivement les romans policiers ne sont pas pour moi. Car si je me préoccupe plus de découvrir le passé du commandant Xavier Capelle que l’identité du meurtrier… pas sûre que j’ai bien compris le principe du polar…

À moins qu’en fait chaque commandant ressemble à Xavier Capelle ? 

En bref, je suis contente d’avoir relevé le défi, analysé avec Alice, enquêté avec Xavier, et résolu l’intrigue en leur compagnie : les romans policiers ne sont pas ma tasse de thé préférée, désolée Me-Lin. Aurais-je oublié de parler de ce personnage ? Eh bien quoi de mieux que vous lancer et mener l’enquête vous-même ? Elle a une théorie sur le thé des plus intéressantes…

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