Comme le sait tout policier un rien compétent, les gens ne prennent pas la peine de mentir s’ils n’ont rien à cacher.
Je suis le genre de lectrice qui aime suivre une saga d’un bout à l’autre même s’il est évident que les tomes peuvent se lire indépendamment. Toutefois, lorsque j’ai lu le résumé de « Que du feu » j’ai tout de suite été attirée par celui-ci et ai eu envie de me plonger au cœur de cette enquête menée par l’inspecteur Adam Fawley. De plus j’avais beaucoup entendu parler de Cara Hunter alors l’occasion était trop belle pour la laisser passer.
Troisième opus donc pour cette série qui nous confronte à l’horreur d’un incendie mortel, de ceux qui interrogent, qui poussent à la réflexion et qui imposent un travail minutieux et régulier afin d’en tirer les bonnes conclusions.
Je ne vous cache pas que j’ai eu du mal à entrer dans cette histoire, non pas car elle est inintéressante, mais parce qu’il m’a fallu un moment pour faire le lien entre les différents protagonistes et les références faites à une affaire précédente. Ce n’est pas constant durant la lecture, mais cela m’a tourmentée de ne pas comprendre complètement les réflexions portées à notre attention. De ce fait, il m’a fallu aussi prendre en compte les rapports entre les personnages, leurs vies personnelles et professionnelles et il m’a fallu, il faut bien l’avouer, une partie du roman pour arriver totalement à mes fins.
Néanmoins, j’ai été agréablement surprise par le déroulement des événements, par le sérieux de la police de Thames Valley qui examine chaque piste y compris celles qui semblent sans issue. Entre article de presse, dépositions, interrogatoires et témoignages, nous suivons la vie de ces enquêteurs comme si nous étions directement concernés par la situation. Un vrai travail de fourmi qui permet au fur et à mesure de démêler le vrai du faux et de décortiquer toute cette affaire.
J’ai beaucoup aimé suivre le couple Esmond également. Car bien sous tout rapport, ils se révèlent beaucoup plus complexes qu’il n’y paraît, avec des personnalités troublantes et des comportements parfois inquiétants. Je n’ai pas cessé de me poster des questions sur eux, sur leurs implications, sur leurs relations – entre eux bien sûr, mais également avec leurs enfants. On dit souvent que les apparences sont trompeuses et Michael et Samantha représentent parfaitement cet adage. Les flash-back sur leur vie avant l’incendie accentue le sentiment de malaise et le mystère qui les entoure, augmentant progressivement la tension, tenant en haleine le lecteur.
« Que du feu » est un livre que j’ai pris plaisir à parcourir malgré un démarrage assez mitigé. Cara Hunter a un talent certain pour ce genre d’histoire, mais je ne peux m’empêcher de penser qu’il aurait été bien de lire les précédents tomes pour ne pas me sentir perdue. C’était une erreur de ma part non celle de l’autrice, que je vais m’empresser de réparer.
