Siri, qui suis-je ? de Sam Tschida est un livre qui m’a tout d’abord séduit par son résumé. Je trouvais l’idée sympathique et j’avais surtout hâte de rencontrer cette jeune femme anonyme qui se retrouve parachutée au milieu d’une existence dont elle ne se souvient plus.
Et clairement elle en a sous le coude. Forte d’un caractère pour le moins affirmé et déjanté, son amnésie est finalement ce qui a pu lui arriver de mieux. En effet, au plus elle découvre son passé, au plus elle souhaite rectifier le tir. Et sincèrement je peux tout à fait la comprendre tant elle se retrouve avec de problème à gérer sans se souvenir de la moindre petite chose de cette fameuse soirée. Bien sûr quelques flash-back se déclenchent selon les endroits où elle se trouve et les personnes qu’elle fréquente, mais rien de probant, du moins rien qui ne puisse réellement apporter de réponses à ses questions.
J’ai tellement rigolé durant cette lecture. Entre les notes de bas de pages hilarantes et la personnalité même de la jeune femme, je crois que je n’ai pu effacer le sourire qui s’est greffé sur mon visage. Chaque situation devient rocambolesque du fait de l’imagination débordante de notre amnésique, mais ses décisions impulsives et aléatoires la mette carrément dans le pétrin. Elle ne se souvient de rien, mais cède à toutes ses pulsions dans le but de provoquer sa mémoire défaillante et c’est tellement amusant de la voir faire.
De plus, vu son état elle ne sait plus à quelle émotion se vouer. Elle se retrouve tiraillée entre son vécu et ce que son cœur lui dicte. Autant vous dire qu’elle a beaucoup de mal à démêler le vrai du faux et à se décider entre les deux hommes qui tentent de s’attirer ses faveurs. Toutefois, ne pensez pas que l’on s’arrête aux apparences bien au contraire, tout est bien réel et ce n’est qu’en regardant au fond d’elle-même qu’elle trouvera la voie à suivre.
Siri, qui suis-je ? est en tout cas un roman bourré de bonne humeur et de bonnes intentions. L’héroïne est justement perchée (oui c’est étrange comme ça, mais je ne pourrais pas mieux l’imager) et son évolution est significative. J’ai aimé qu’elle ne baisse jamais les bras, mais qu’elle n’occulte pas non plus ce qu’elle ressent au fond d’elle. Sa position n’est pas la plus simple, mais j’ai trouvé qu’elle s’en sortait comme une cheffe. Les dernières pages sont en adéquation avec la nouvelle elle 2.0 et si vous ne me croyez pas ou que vous êtes à votre tour intrigué, je vous invite à vous lancer vous aussi dans ce roman aussi attendrissant que plaisant.
