Mia Sheridan dans un romantic suspens ? Je devais absolument découvrir cela. C’est donc avec avidité que j’ai entamé cette lecture, prête à tout affronter pourvu que les émotions soient au rendez-vous !
Et pour l’être, elles l’étaient. Il faut dire que l’autrice a travaillé le fond de son histoire afin que personne ne soit insensible à ce qu’il s’y passe. Les faits sont ignobles, le responsable est un « génie », si je puis l’exprimer ainsi, de sorte qu’il est très difficile de suivre sa trace et d’assembler toutes les pièces du puzzle dans un premier temps. Croyez-moi, j’ai bien essayé pourtant. En bonne adepte de thrillers psychologiques que je suis, je me suis fait des idées très rapidement, mais j’ai été également prise au dépourvu ce qui m’a fait un bien fou.
Oui c’est un peu tordu dit comme cela, mais suivre l’enquête de cette façon, se sentir immergée à ce point dans ce roman au point de ne pas deviner ce qu’il s’y passait… C’est juste génial. Alors attention je ne dis pas que tout a été facile, loin de là même. La situation, les traumatismes, les scènes de crimes, tous les points communs relatifs aux affaires et donc le dangereux psychopathe qui court les rues forment un ensemble véritablement rude pour les nerfs. Tout est parfaitement décrit, le moindre indice est exploité et il est impossible de ne pas se sentir submergé par les événements.
” Casus belli désignait avant tout un acte qui justifiait le déclenchement d’une guerre. “
Point encore plus bluffant dans ce livre : l’amour qui arrive à se frayer un chemin au milieu de tout cela. Un sentiment profond, pur, intense et une bienveillance sans faille que l’on admire indéniablement. Une attirance respective à laquelle Josie et Zach tentent de résister par tous les moyens pris entre incertitudes, confusion et vulnérabilité. Mais une relation telle que la leur, il n’en existe pas tant que ça. Un lien aussi fort ne se trouve pas à chaque coin de rue. Le destin fait parfois bien les choses et ces deux-là en sont l’incarnation vivante.
” Elle avait confiance en lui, oh ça oui. Le problème, c’était qu’elle n’avait pas du tout confiance en elle. Et surtout pas lorsqu’il était question d’amour. “
Ils font néanmoins face à une montagne d’obstacles, tentant de garder la tête froide, essayant de cloisonner leurs émotions pour le bien de l’affaire en cours. Honnêtement, je m’attendais à bon nombre de craquages en règle et j’avais extrêmement peur de voir s’effondrer les choses. Or Mia Sheridan a donné vie à des personnages capables de tout endurer malgré la fragilité émotionnelle présente à chaque instant.
” Au début, assurer sa protection n’était qu’une simple mesure de précaution. Désormais, c’était une nécessité. “
Ne jamais baisser les bras, ne rien laisser au hasard sont les maîtres mots de ce couple afin de rester soudés et surtout de rester en vie.
Le mal dans la peau est un jeu de piste macabre qui explore la nature complexe de l’être humain, mais pas que puisque c’est également une histoire d’amour telle que l’on aimerait en croiser plus souvent. C’est un roman où toutes les possibilités sont à envisager, un récit intense qui relate de nombreuses atrocités, mais d’où l’espoir renaît du pire.
C’est en tout cas un joli coup de cœur pour ma part.
