Je vais être honnête avec vous, je n’avais pas prévu de lire Nous deux sur le toit du monde ce mois-ci. Et puis en retombant sur le résumé, je me suis sentie attirée par l’univers décrit et par les difficultés rencontrées par l’héroïne, alors je me suis lancée.
Et le premier constat que je peux faire c’est qu’effectivement ce livre va au-delà des apparences. Il parle de nombreux sujets peu évoqués, surtout en romance et enveloppe le tout d’art et de lumière. J’ai d’ailleurs beaucoup apprécié le monde de l’urbex et celui du graff. Bien qu’ils soient juste effleurés, je trouve qu’ils apportent une dimension très agréable à l’ensemble.
« Je suis forte à ce jeu, ne rien dire sur moi et laisser parler les autres. »
De plus, je me suis prise d’affection pour Léna et Tom bien que ce n’était pas gagné d’avance. En effet, j’ai admiré le courage de la jeune femme, mais j’ai eu du mal à me mettre à sa place et de ce fait de comprendre toutes ses réactions. J’ai eu envie de la soutenir, envie de l’épauler, mais aussi envie de la secouer pour lui faire ouvrir les yeux sur le monde et sur le mal qu’elle arrive à faire bien malgré elle.
« Je nage à contre-courant dans une époque où tout le monde veut exister, être vu, suivi, liké. Moi, je veux m’effacer, devenir transparente. Et j’y réussis assez bien. »
Car sous sa carapace se cache une femme que la vie a brisée bien trop tôt, mais elle met également sur son chemin des personnes capables de la sortir de la spirale dans laquelle elle se trouve. Annabelle, Sam et Tom possèdent ce dont Léna a besoin sans qu’elle ne le sache vraiment et cela rend la situation d’autant plus émouvante. Or il est nécessaire pour elle de ne pas briser la promesse qu’elle a faite et qui l’empêche d’avancer à présent.
« Léna, la vie est un risque à prendre. »
Lorsque les sentiments tentent de percer son armure, lorsque ses émotions s’embrouillent et que son cœur commence à prendre le pas sur sa raison, la situation devient de plus en plus complexe. Rongée par sa culpabilité, elle va totalement se refermer sur elle-même. Durant cette phase, j’ai eu mal pour ses amis, mal pour Tom qui se montre patient et compréhensif. Je pense qu’ils souffrent et qu’ils agissent avec autant de bienveillance possible, mais nous avons tous nos points de rupture et nos limites.
Si j’ai aimé les sujets abordés et la complexité de Léna, tout comme la relation qui a pris forme sous mes yeux, il est vrai que j’ai eu un peu de mal avec les dialogues et le ton employé. Cela vient peut-être du fait que je suis plus âgée et moins « dans le coup », mais c’est un point de vue tout à fait personnel bien évidemment.
Nous deux sur le toit du monde est une lecture agréable qui expose des faits douloureux. C’est un texte sur la reconstruction, le travail de deuil et le fait de reprendre enfin goût à la vie grâce à l’amour et à l’amitié. La morale est belle, les personnages attendrissants alors si l’aventure vous tente, je vous invite à vous lancer et à l’apprécier.
