Lorsque je commence un roman de Vi Keeland, c’est vraiment quitte ou double pour ma part, car ce sont des histoires au schéma assez simples, très prévisibles. Ayant une préférence pour les romances plus tortueuses, j’avoue que selon mon humeur du moment ça ne passe pas forcément.
Toutefois, en commençant les Rivaux, j’ai très vite accroché à la personnalité de ce duo en concurrence pour la gestion de l’hôtel Comtesse. J’ai souvent souri de leurs joutes verbales et j’ai très rapidement ressenti une réelle alchimie entre eux. Alors je ne vous cache pas qu’ils se retrouvent souvent à l’horizontale, mais j’ai envie de me dire qu’ils s’expriment mieux alors avec leur corps qu’avec leur cœur. Après tout, cinquante années de rivalités familiales ne sont pas évidentes à évincer, peu importe l’attirance que vous ressentez.
« Très souvent, on se dit qu’on a des sentiments conflictuels pour quelqu’un ou quelque chose, parce que l’idée de ce que l’on ressent vraiment nous effraie. »
D’autant que les enjeux sont de taille pour chacun d’entre eux. Ils sont en quelque sorte les vilains petits canards de leur famille respective et ont énormément à prouver avec la gestion de cet endroit. Vous imaginez donc qu’il n’est pas aisé de se laisser réellement aller, peu importe que les sentiments s’éveillent au fil des jours. Heureusement, l’amour se montre tout aussi obstiné qu’eux, les percutant de plein fouet, les tourmentant inlassablement.
« Prenant une profonde inspiration, je fis le choix insensé de jeter tout bon sens par la fenêtre. »
Et si j’ai grandement apprécié Sophia, je dois reconnaître qu’à mes yeux, Weston possède tout ce qu’il faut pour faire chavirer le lecteur. Bien sûr, il est divin. Il m’a, d’ailleurs, fait penser à un Drew (Love Game Emma Chase) ou un Bennett (Beautiful Bastard, Christina Lauren), mais ce n’est pas ce qui m’a attirée vers lui. J’ai vraiment eu un coup de cœur pour ce personnage à partir du moment où il nous laisse entrevoir son passé, où il s’exprime enfin sur ce qu’il a vécu et sur tout ce qu’il ressent. Je me suis prise d’affection pour l’enfant qu’il était et je me suis amourachée de l’homme qu’il est devenu.
Cette lecture a été à la fois facile et prenante. C’est le genre de livre sur lequel on ne se pose pas trop de questions, mais qui arrive à vous emporter une fois lancé. C’est une romance que l’on pourrait qualifier de basique, mais qui fonctionne à merveille. De plus, elle renferme quelques surprises qui permettent de faire évoluer les personnages. On y trouve également quelques obstacles et qui les poussent à ouvrir les yeux sur ce qu’ils vivent et ce qu’ils pourraient rater. C’est une histoire complète et bien menée.
