J’ai beaucoup d’affection pour le duo Emma Green dont j’essaie de suivre toutes les sorties bien que parfois le temps me manque. Toutefois, je rattrape mon retard petit à petit et c’est donc avec joie que je me suis lancée dans la lecture de The Boy on fire.
J’ai toujours été curieuse de savoir comment les auteurs traitaient des sujets tels que celui de la secte et je trouve qu’ici les autrices ont réussi tout en y insufflant leur personnalité et en apportant leur petite touche à un récit pourtant dur par bien des aspects. Bien évidemment, il y a toute l’horreur que l’on peut imaginer au sein de ce genre de rassemblement, mais le fait d’y avoir ajouté un être aussi solaire que Jagger apaise quelque peu la douleur et la souffrance qui ressort de ce texte.
Car oui le caractère des personnages joue un rôle important à mon sens dans ce livre. Si Nell n’était pas telle qu’elle est, si elle ne faisait pas preuve d’autant d’acharnement, nul doute qu’elle n’aurait pas pu revenir de la sorte. Quant à Jagger s’il n’était pas aussi adorablement insolent et foncièrement déterminé, jamais il n’aurait pu garder en tête l’objectif fou qu’il s’était fixé.
« J’aime tout, je veux tout, j’obtiens tout, je casse tout. C’est ma façon d’être et de faire. »
J’ai adoré les suivre dans leurs péripéties et les voir évoluer ensemble dans cet endroit dont très peu ressortent. J’ai aimé leurs joutes verbales, leur volonté, leur courage. J’ai souri face aux pitreries du jeune homme et j’avoue avoir eu quelques difficultés à comprendre le comportement de Nell à certains moments. Pourtant, je sais qu’il fallait qu’elle soit si implacable, qu’elle se montre aussi froide sans quoi elle n’aurait pas tenu jusqu’au bout et s’en serait voulu toute sa vie.
« Elle me hait, elle me veut, elle a peur, elle a envie de moi et elle déteste ça. Tout à la fois. »
Au vu de leur personnalité, la romance a un peu de mal à se mettre en place et les conditions dans lesquelles ils se retrouvent n’aident certainement pas au développement et à l’épanouissement de sentiments amoureux. Or on sait également que l’amour s’invite souvent là où on l’attend le moins laissant les émotions prendre le pas sur la raison.
Cependant, le danger rôde et le calvaire que vont subir nos héros et leurs proches est loin de s’apaiser. J’ai apprécié le fait que la tension ne s’étiole pas, que l’on ne puisse pas trop anticiper les réactions de tout à chacun. J’ai aimé découvrir les secrets des uns et des autres, de voir débarquer certaines aides inattendues et d’arriver à cette finalité à la fois rêvée et redoutée.
The boy on fire est un livre qui m’a fait passer un bon moment bien qu’il ait été tortueux à bien des égards. Nell et Jagger forment un couple qui se construit sur des bases peu envieuses, il est vrai, mais ils nous démontrent que peu importe la manière dont on se rencontre, si ce que l’on vit est vrai rien ne peut nous empêcher de nous aimer.
