Avec l’arrivée du cinquième opus en septembre, il était temps pour moi de continuer cette saga dont j’avais adoré les deux premiers tomes. Il faut dire qu’Alexiane Thill n’a pas son pareil pour nous plonger dans le monde clanique et qu’elle arrive à mêler à merveille tradition et modernité.
De ce fait, j’ai pris un plaisir certain à retrouver les MacCoy ainsi que leurs alliés pour une histoire pleine de rebondissements, de combats et de décisions déterminantes. Si d’ordinaire je suis le genre de lectrice frileuse à l’idée de commencer un livre de cette épaisseur, avec celui-ci, je n’ai pas vu le temps passer et me suis tout simplement régalée.
« Éprouve-t-elle la même chose que moi ? Ressent-elle cette amertume ? Ce goût de cendre sur la langue ? »
Je ne connais pas beaucoup d’autrices qui arrivent à nous offrir une histoire d’amour aussi intense tout en retenant ses personnages aussi longtemps. La situation, étant ce qu’elle est, ne leur permet pas de s’exprimer et encore moins de se laisser aller. D’autant plus qu’Élisabeth et Duncan ne sont pas des inconnus et que leur passé aurait plutôt tendance à leur mettre des bâtons dans les roues. Les regrets et l’amertume sont même de mises et demandent à notre duo un certain équilibre afin d’oser enfin laisser sortir tout ce qu’ils retiennent depuis tant d’années.
Si vous ne connaissez pas l’histoire du clan, je vous invite immédiatement à remédier à cela et à vous lancer dans les romans précédents. Si au contraire vous êtes déjà au courant de ce qu’il se passe et bien vous savez que le cours des événements a laissé Inchkeith quelque peu vulnérable et sous tension. C’est dans cette ambiance pesante qu’Élisabeth et Duncan nous offrent leurs souvenirs, leurs faiblesses, leurs désirs et leurs pensées les plus intimes.
« J’agis en mon âme et conscience, pour ce qui est juste. Je suis là pour sévir. Je suis là pour servir. »
Bien entendu, la guerre étant à leur porte, le temps leur est compté, mais j’ai énormément aimé le développement de leur histoire d’amour ainsi que tout ce qu’elle implique. J’ai adoré la force de caractère dont ils font preuve (bien que j’aie eu envie de secouer Duncan à certains moments malgré sa position délicate), j’ai apprécié leurs échanges et la manière dont ils se protègent malgré tout. Il n’y a aucun doute sur les sentiments qu’ils se portent. Seulement parfois, ils ne suffisent pas.
De plus quel plaisir de revoir Phèdre et Caleb, d’accompagner les MacCoy et les MacLeod une nouvelle fois. Les derniers chapitres sont tout à la fois exaltants et tristes tant je me suis attachée aux protagonistes de ce roman. L’épilogue m’a provoqué quelques frissons et il est certain que je ne tarderai pas à lire le prochain opus, curieuse et avide de savoir ce que nous a concocté l’autrice.
